BAPE sur le prolongement de l’A-19 : Paul Larocque répond aux critiques
Malgré les critiques entendues lors de la dernière journée des audiences publiques tenues mercredi soir dans la métropole, Paul Larocque est persuadé que la mouture actuelle du projet de parachèvement de l’autoroute 19 soit maintenue.
«Soyons réalistes, le projet autoroutier est la seule solution à long terme», a indiqué M. Larocque au bout du fil.
Pour une énième fois, le président de la Coalition pour le parachèvement de l’A-19 réitère que la création d’un boulevard urbain, soulevée à quelques reprises lors des audiences, n’est pas une option envisageable.
Là-dessus, je ne suis pas négociable», a-t-il indiqué.
Ce dernier estime qu’une telle infrastructure n’est pas sécuritaire et ne règlerait tout simplement pas le problème de congestion.
Répondre aux critiques
La construction d’un tronçon de huit kilomètres, qui comprendrait deux voies dans chaque direction ainsi qu’une une voie réservée au transport collectif, a été vivement critiquée lors de l’arrêt du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans le quartier Ahuntsic, à Montréal.
Paul Larocque, qui porte le projet à bout de bras, s’attendait à ce type d’accueil. Néanmoins, il dit avoir remarqué une volonté commune de trouver une solution au problème de congestion infernale que vivent les citoyens de sa municipalité.
«Je n’ai jamais entendu le nom de Bois-des-Filion aussi souvent dans une même soirée à Montréal. Les gens sont conscients de notre problématique.»
Majorité en faveur du projet autoroutier
Pour le maire, cette étape « cruciale » et « nécessaire » que sont les audiences publiques du BAPE a permis de constater que la majorité des intervenants étaient favorables au projet autoroutier.
«En revanche, la soirée à Montréal nous a montré qu’il existe des personnes inquiètes et préoccupées. Ces personnes ne demandent qu’à être rassurées.»
Et à ceux qui sont tout simplement contre le prolongement de l’A-19, le maire répond qu’un souci d’équité doit prévaloir entre les banlieues et la métropole.
«Il y en a qui ne veulent tout simplement pas qu’on investisse dans les banlieues. Nous payons pour le métro alors que 82 % des utilisateurs sont Montréalais», a-t-il mentionné.
Achalandage à la baisse
Les citoyens d’Ahuntsic ont montré des signes inquiétudes quant à l’augmentation du nombre de véhicules qui transiteraient dans leur quartier.
Paul Larocque réplique en citant les données fournies par le MTQ. Celles-ci prédisent que le parachèvement de l’A-19 occasionnerait une baisse d’achalandage sur le pont Papineau-Leblanc.
«Il faut comprendre, notre souhait n’est pas de pelleter nos problèmes dans Ahuntsic», a-t-il dit.
Données sous-estimées
Quant aux prévisions du MTQ sur le nombre d’utilisateurs des voies réservées au transport collectif (2600 par jour), critiquées mercredi soir, le maire considère nécessaire de donner la chance au coureur.
«L’utilisation du métro de Laval a été largement sous-estimée. Construisez les voies réservées et nous allons faire en sorte qu’elles vont être utilisées. Si on met une offre, les citoyens vont la prendre », a-t-il indiqué.
Début des travaux
Somme toute, Paul Larocque estime que les audiences publiques auront fait œuvre utile et bonifieront sans doute le projet de parachèvement.
«La balle est maintenant entre les mains du gouvernement», a-t-il indiqué souhaitant au passage le début des travaux pour 2016.
Source: Éric Mondou - L'Écho de la Rive-Nord
2 commentaires
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Je ne comprends pas pourquoi on s'entête à vouloir avoir des voies réservées sur une autoroute quand on peut aussi mettre des voies réservées sur un boulevard urbain.
De plus, j'invite monsieur Paul Larocque à prendre connaissance de l'article de Nadine Filion, Fluidité de la circulation : Une clés pour réduire la pollution urbaine? dans le magasine CAA de cet automne.
Cet article démontre clairement qu'avec des feux de circulation on peut aussi avoir une fluidité.
Guy Garand
Directeur général
CRE de Laval