Laval sous la loupe de l’Institut de la statistique du Québec
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) vient de mettre en ligne le Bulletin statistique régional édition 2014 pour la région de Laval.
Démographie
Sur le plan démographique, Laval figure au 7e rang des régions administratives pour ce qui est de la taille de sa population. Au 1er juillet 2013, on dénombrait 417 300 personnes habitant l’île Jésus ce qui représente 5,1 % de la population de la province, une augmentation du poids démographique qui se trouvait à 4,7 %, en 2001.
L’ISQ constate que la population lavalloise s’est accrue rapidement dans la première décennie des années 2000. Le taux d’accroissement pour la période 2001-2006 a été de 12,3 pour mille (6,3 pour mille pour la moyenne provinciale) et encore plus important dans la seconde portion, pour les années 2006-2011, de 17,3 pour mille (comparativement à 9,6 pour mille au Québec).
Depuis l’organisme constate que pour de nombreuses régions, dont Laval, le rythme de croissance s’est légèrement essoufflé. Malgré cela, Laval demeure, avec les Laurentides et Lanaudière, parmi les régions en plus forte croissance.
La population de Laval est un peu plus jeune que la moyenne québécoise. En 2013, l’âge médian y est de 40,9 ans, comparativement à 41,6 ans dans l’ensemble du Québec.
Laval est l’une des régions où le poids démographique des jeunes de moins de 20 ans est le plus élevé. Toutes proportions gardées, les 20-64 ans sont au contraire un peu moins nombreux à Laval (61,1 %) que dans l’ensemble du Québec (62,3 %). La part des aînés, 65 ans et plus, est quant à elle légèrement plus faible (15,9 % contre 16,6 %).
Conditions de vie
De 2010 à 2011 le revenu médian, avant impôts, des ménages lavallois est demeuré stationnaire alors qu’au Québec il a légèrement augmenté (0,4%). Néanmoins, en dollars constants, la région devance la moyenne provinciale (72 130 $ contre 68 170 $).
Par contre, les familles monoparentales ont dû composer avec un scénario contraire leur revenu médian ayant enregistré une baisse de 1,5 % (41 384 $ en 2010 contre 40 780 $ en 2011).
En 2011 la proportion de famille en situation de faible revenu était moins élevée à Laval (7,8 contre une moyenne de 8,8). Cependant, c’est sur l’île Jésus que l’on a constaté la plus petite baisse pour l’ensemble de la province de ce type de ménage entre 2007 et 2011.
En 2011, il y avait 8940 familles à faible revenu sur le territoire dont 3220 qui étaient monoparentales.
Marché du travail
Il s’est créé 8 400 emplois à Laval en 2013 presque autant à temps plein qu’à temps partiel. Laval est une des quatre régions où plus de 800 emplois ont vu le jour, l’an dernier.
Il a été plus difficile pour les jeunes, moins de 30 ans, de se dénicher un boulot alors que chez les 30 ans et plus et les hommes on observe des gains d’emploi.
Le taux de chômage, pour cette période, a été de 6,5 % une baisse notable de 1,6 % par rapport à l’année précédente.
Économie
Le produit intérieur brut au prix de base (PIB) s’est chiffré à 1,6 G $ en 2012. Le secteur des services ayant généré un PIB de 10,6 G$ et le secteur des biens 3 G $.
Les investissements prévus à Laval cette année sont de l’ordre d’environ 2,7 G $ en hausse de 7 % en comparaison avec l’an dernier. Un bond en avant qui suit une décroissance enregistrée de 8,4 % entre 2012 et 2013.
L’investissement résidentiel occupe la large part du gâteau (1,5 G $ en hausse de 15 %), suivi par la production de services (922 M $) et la production de biens (261 M $).
La valeur des permis pour l’année 2013 (673,9 M $), les dernières données disponibles, a chuté de plus du tiers (32,8 %) par rapport à 2012.
Transport
Les Lavallois (80 %) plus que les Québécois en moyenne (78 %) utilisent l’automobile pour aller au travail. Dans une proportion équivalente à celle de la province, ils voyagent seuls à 86 % tandis que 14 % optent pour le covoiturage.
Un nombre inférieur de résident de Laval (19 %) priorise le transport durable, transport en commun ou vélo\marche, en comparaison avec le reste de la province (21 %).
Santé
Le nombre de médecins sur le territoire s’est accru de 13,8 % depuis 2008. Une situation attribuable à l’arrivée de davantage de spécialistes (15,4 %) que d’omnipraticiens (7,1 %).
Une tendance contraire est observable chez le personnel infirmier. En 2012-2013, on relève une baisse de 1,3 % le plus important fléchissement de la province.
Éducation
Alors que 64,6 % des étudiants de la province inscrits au collégial à l’automne 2007 ont obtenu un diplôme ou une attestation d’études collégiales, seulement 58,3 % des étudiants de la région ont réussi à faire de même.
D’ailleurs, pour les quatre années précédentes (2003 à 2006), le même scénario prévaut.
Sur une toute autre note, positive cette fois-ci, pour le niveau universitaire, le nombre de diplômés au baccalauréat s’est accru de 8,4 % en 2011 à Laval alors qu’au Québec ce gain n’a été que de 1,6 %.
Les 1 508 diplômés lavallois de 2011 sont majoritairement des femmes (60,9 %), tout comme au Québec (61,8 %).
Parmi les domaines d’études, c’est celui des sciences sociales et humaines qui procure le plus de diplômés (68,1 %), ce qui est supérieur à la proportion québécoise (65,6 %).
Cultures et communications
Laval est la région au Québec qui regroupe le moins d’établissements culturels (10 établissements par 100 000 habitants).
Plus spécifiquement, c’est la région qui compte le moins de salles de spectacles, d’institutions muséales et de cinémas et ciné-parcs. Une situation qui s’explique en bonne partie par sa proximité avec le grand pôle culturel de Montréal.
Le rapport complet peut être consulté ici:
http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/bulletins/2014/13-Laval.pdf
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