José Núñez-Melo s'indigne de l'absence du chef du Parti vert du Canada Elizabeth May au débat des chefs de TVA
Par Salle des nouvelles
Le député sortant de la circonscription de Laval, José Núñez-Melo, affirme que TVA ne peut plus justifier l’exclusion de la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, à son débat des chefs alors que le réseau invite le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, qui n’est pas élu.
Celui qui a été élu sous la bannière du Nouveau parti démocrate (NPD) et qui s’est joint récemment au Parti vert ne comprend pas pourquoi Mme May ne participerait pas au débat.
« C’est incompréhensible que Mme May ne soit pas invitée au débat des chefs de TVA. Elle a sa voix au chapitre dans ce débat qui touche directement l’électorat québécois. La vision du Parti vert du Canada rejoint les préoccupations des Québécois qui savent que l’environnement, les questions d’énergie, de sécurité du transport et de justice sociale sont des enjeux importants pour le Québec. Pour un débat juste et ouvert et par respect pour les électeurs québécois, tous les chefs de parti devraient avoir l’opportunité de présenter leur vision », a-t-il mentionné.
Plus de 4 % de l'électorat québécois, si l'on se fie aux sondages, sera privé d'entendre leur chef. En ajoutant les députés de Forces et démocratie, dont le chef sera également absent du débat, c'est plus de 325 000 Québécois qui seront orphelins de représentation lors du débat francophone. D’ailleurs, le chef adjoint du Parti vert, Daniel Green appuie la présence du chef de Forces et démocratie, Jean-François Fortin aux débats.
« Pourquoi un diffuseur public ou privé s’arroge-t-il le droit de choisir qui des chefs s’adresseront aux électeurs ? Sur quelles règles se base-t-il ? Est-ce une question de langue, de programme politique, de charisme ? Pourquoi une formation politique aurait préséance sur une autre ? Elle est où la démocratie ? Avec trois députés à la Chambre des Communes, un parti politique devrait pouvoir se faire entendre au Canada. À moins que TVA ne considère les Québécois comme des électeurs de seconde zone, qui ne nécessitent pas d'être informés des enjeux qui bouleversent leur vie quotidienne », s’est questionné M. Green, qui est candidat dans Ville-Marie–le Sud-Ouest–Iles-des-Sœurs.
« En 2007 lors des élections provinciales, la pétition en ligne Débatpourtous.net, qui demandait l'inclusion de Québec solidaire et du Parti vert dans les débats, avait obtenu un succès fulgurant et les messages de plus de 25 000 signataires étaient sans équivoque: que l'on vote ou non pour ces partis, nous voulons entendre leurs idées, et c'est à nous, électeurs, de décider pour qui l'on votera, pas aux diffuseurs. Il est affligeant qu'en 2015, on en soit encore à se battre pour la plus élémentaire des démocraties. On en a assez de refaire les mêmes combats au Québec. Est-ce qu'on pourrait avancer», s’est demandée Anne-Marie Saint-Cerny, candidate du parti vert dans Hochelaga et initiatrice, en 2007, de la pétition non partisane Débatpourtous.net
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