Un candidat à la mairie de Laval propose un réseau de monorail
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Par Salle des nouvelles
Nicolas Lemire, qui brigue la mairie de Laval aux élections municipales du 5 novembre comme indépendant, affirme que la troisième plus grande ville du Québec devrait planifier, déployer et opérer son propre réseau permanent de transport collectif lourd d’ici 2035.
« Ce serait un projet formidable qui ferait entrer Laval dans le vingt-et-unième siècle avec grand éclat », déclare-t-il. « Une telle initiative solutionnerait de manière créative beaucoup de problématiques de notre milieu de vie, tant au niveau du transport collectif que de l’aménagement urbain, de l’environnement, du tourisme et du développement économique. »
Le Lavallois de 21 ans, qui s’est porté candidat in extremis après avoir récolté 200 signatures d’appui en 48 heures, admet que c’est une vision ambitieuse, mais réalisable. Un petit monorail écologique, flexible et rapide assurerait la desserte d’axes achalandés – comme les boulevards De la Concorde, Des Laurentides et Curé-Labelle – sans nuire à la circulation et en ouvrant la porte à la revitalisation de ces artères. Les stations structureraient le développement de pôles de quartier conviviaux en les connectant au métro de Montréal et, surtout, à un centre-ville lavallois en plein essor. Le candidat souhaite d’ailleurs que la phase 1 du projet desserve ce secteur, en connectant le quartier Montmorency au Carrefour Laval, au boulevard Saint-Martin et à l’hôtel de ville. Il compte également sortir le quartier Saint-François de son isolement et ouvre même la porte à des ramifications vers la Rive-Nord.
Dépendamment des axes retenus, un tramway pourrait s’avérer tout aussi judicieux. « On peut faire quelques estimations quantitatives, mais tout se jouerait dans le choix final du tracé et de la technologie. La construction débuterait d’ici 2021, pour une inauguration de la phase 1 autour de 2024. Un réseau sur cinq axes pourrait être achevé d’ici 20 ans, au coût d’environ 3 milliards de dollars. Je considère que c’est un investissement raisonnable à long terme, dans une ville où le transport collectif a été négligé durant 50 ans. »
Outre le monorail, Nicolas Lemire propose d’autres idées pour améliorer la qualité de vie des Lavallois, comme en témoigne les 60 points clés de son programme. Il compte bannir les sacs de plastique, puis l’eau embouteillée, obliger tout projet majeur à viser une certification LEED et préserver la quasi-totalité des lots boisés de la ville. De plus, il souhaite orienter l’appareil municipal selon des principes de démocratie directe en inaugurant des « agoras de quartier » et en leur allouant de généreux budgets participatifs. Finalement, il prévoit lancer un plan majeur de revitalisation du centre-ville, incluant l’aménagement d’un parc emblématique dans la carrière Lagacé et la construction d’une tour d’observation. « Je souhaite que Laval soit le théâtre d’un chantier comme le Québec n’en a pas connu depuis longtemps. Notre objectif sera l’accomplissement de la transition écologique, la création d’un milieu urbain unique au monde et le bien-être des citoyens. »
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