Les spectacles présentés à la Maison des arts sont choisis minutieusement pour plaire au public lavallois mais aussi pour le surprendre et lui faire découvrir des nouveautés.
Une minutie qui n'est pas passée inaperçue puisque la Maison des arts de Laval est nominée pour le prix du Diffuseur 2015.
Derrière cette nomination, il y a le travail d'un homme dont le métier est peu connu du grand public.
Cet homme, c'est François Hurtubise et son métier, c'est de sélectionner les spectacles qui seront proposés aux Lavallois pendant l'année. Il est coordonnateur à la programmation et travaille depuis 15 ans à choisir les artistes qui intéresseront ses concitoyens.
Choisir
"J'ai deux oreilles : une qui écoute ce que veulent présenter les artistes et une autre qui écoute ce que le public de Laval veut entendre", dit-il.
Pour découvrir ce que les artistes proposent, M. Hurtubise repère près de 100 spectacles par ans mais n'en retient qu'entre 20 et 30. Quant aux goûts des Lavallois, il se fie en premier lieu sur son appréciation personnelle pour les découvrir.
"Je suis moi-même Lavallois, je vis à Sainte-Rose et j'ai grandi à Pont-Viau et Fabreville", dit-il.
Mais M. Hurtubise prend également le temps d'être présent lors des représentations, de voir et d'écouter le public pour ensuite ajuster sa programmation.
"On connaît les habitudes du public lavallois", dit-il.
Il explique que par exemple les jeunes familles sortent beaucoup avec leurs enfants, il y a donc plus de spectacles pour les 2 à 6 ans à Laval qu'ailleurs.
Il a également observé que les Lavallois amateurs de danse sont des connaisseurs.
"Si l'artiste a une belle feuille de route, les Lavallois vont tout de suite repérer le spectacle", dit-il.
Nomination
Le prix sera remis le 19 février prochain par le Réseau indépendant des diffuseurs d'événements artistiques unis (RIDEAU), dont la mission est de valoriser la profession de diffuseur.
Marlène Morin, responsable communications du RIDEAU, explique qu'un diffuseur est jugé selon la qualité de sa programmation.
Elle dit que sont notamment pris en considération la diversité des spectacles, le professionnalisme des représentations et la connaissance du public.
"L'idée est que tous les gens de tout le territoire puisse avoir accès à du théâtre, de la danse et de la musique classique", explique-t-elle.
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