C’est la fin pour le Parti au service du citoyen
Le Parti au service du citoyen (PSC) met fin à ses opérations. Après des semaines de spéculation, le fondateur de la formation politique municipale, Robert Bordeleau, a annoncé, mercredi en fin de journée par voie de communiqué, que le conseil d’administration (c.a.) du parti avait décidé de mettre un terme à l’aventure amorcée en janvier 2006.
Le politicien a spécifié qu’il avait demandé au Directeur général des élections du Québec (DGEQ) le retrait du PSC à titre d’entité politique municipale.
L’homme tourne la page sur son parti, mais il n’entend pas pour autant délaisser la politique.
«Je demeurerai un chien de garde de l’administration municipale qui, on doit le dire, n’a aucune vision et connaissance de Laval. Elle nous le prouve bien depuis un an et on doit continuer de la surveiller de près», dit celui qui est reconnu pour ne pas avoir la langue dans sa poche.
Cela dit, il compte toujours intervenir sur des sujets d’actualité qui le touchent, mais à une fréquence plus diluée. D’ailleurs, il affirme agir comme «conseiller» occasionnellement sur certains dossiers, notamment auprès d’Action Laval, l’opposition officielle au conseil municipal.
«On m’appelle pour obtenir des infos sur des dossiers et ça me fait plaisir. M. Gobé (Jean-Claude chef du parti) est un parlementaire aguerri et expérimenté, néanmoins il n’a pas nécessairement toutes les connaissances sur les enjeux lavallois.»
Retour en politique active
Pour l’instant, Robert Bordeleau ignore s’il prendra part à une autre élection municipale, lui qui a participé à tous les exercices municipaux du genre depuis 1993.
Pourrait-il être d’un éventuel scrutin à la mairie si le premier magistrat Marc Demers était débouté par les tribunaux et qu’un nouveau suffrage était exigé?
«Je ne dis pas oui, je ne dis pas non. Je réfléchirais à la question», a-t-il simplement mentionné.
Sur l’issue de cette cause en inéligibilité impliquant le maire de Laval, qu’il qualifie toujours « d’illégitime», Robert Bordeleau n’a pas changé d’idée, il martèle le même discours.
«Il n’avait pas le droit de se présenter, il le savait et l’a même reconnu. J’espère que la justice se prononcera dans ce sens et qu’on statuera, ensuite, qu’il s’agit d’une manœuvre frauduleuse électorale. On pourra, de cette façon, réclamer les frais d’avocats que M. Demers fait payer aux contribuables lavallois.»
Le chef du PSC affirme que les huit dernières années de politique «à temps plein» ont été chargées et éprouvantes. Il désire, pour le moment, prendre du recul et se consacrer à sa famille et à ses affaires.
«J’ai toujours fait la politique pour l’intérêt collectif des Lavalloises et Lavallois. Je continuerai d’en faire, mais autrement. Vous savez, les factures s’accumulent, faut bien les payer. En plus, le litige impliquant mon entreprise a été très demandant au cours des derniers mois.»
L’entreprise de l’homme, spécialisée en import-export, est engagée dans un combat juridique, depuis les quatre dernières années, avec une autre compagnie québécoise à propos d’une mésentente commerciale.
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