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La cause du maire Demers entendue dès lundi

durée 12h18
14 novembre 2014
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Ghislain Plourde
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Par Ghislain Plourde, Journaliste

C’est lundi et mardi 17-18 novembre qu’aura lieu l’audience sur la requête en inéligibilité visant le maire de Laval, Marc Demers.

Instituée à l’initiative de l’avocat Jacques Foucher, l’un des candidats à la mairie de Laval aux élections de novembre 2013, la cause déterminera si Marc Demers avait droit ou non de poser sa candidature à la dernière élection municipale sachant qu’il n’avait pas résidé en permanence à Laval entre le 1er septembre 2012 et janvier 2013.

L’Honorable Danielle Turcotte entendra les plaidoyers des parties impliquées dans la salle 2.04 du palais de justice de Laval. La juge a six mois pour rendre sa décision.

Jean-Claude Gobé, Claire Le Bel et Robert Bordeleau, trois adversaires de Marc Demers à la dernière élection, ont déposé une déclaration commune d’intervention dans cette cause. Cela signifie, que par le biais d’un avocat, ils prendront part active au débat.

Jacques Foucher a demandé, dans les derniers jours que le Procureur général du Québec, intervienne dans ce dossier, comme il l’avait fait précédemment pour les maires de Lacolle et L’Assomption, mais les avocats du poursuivant ont affirmé que le Procureur avait décliné l’invitation.

Règle

L’article 61 de la Loi sur les élections et référendums dans les municipalités (LÉRM) indique ceci : «Est éligible à un poste de membre du conseil de la municipalité toute personne qui a le droit d'être inscrite sur la liste électorale de celle-ci et qui réside de façon continue ou non sur le territoire de la municipalité depuis au moins 12 mois le 1er septembre de l'année civile où doit avoir lieu une élection générale.»

Les avocats du plaignant soutiennent que la règle est claire et puisque le défendeur n’habitait pas sur l’île Jésus au 1er septembre 2012, il ne pouvait poser sa candidature.

Démarches

Avant d’être annoncé comme chef du Mouvement lavallois (ML) en juin 2013, Marc Demers avait obtenu, le mois précédent, une opinion juridique favorable émanant du cabinet Casavant Mercier.

«Dans votre cas, nous sommes d’avis que vous avez des arguments solides à faire valoir pour démontrer qu’en date du 1er septembre 2013, vous aurez résidé sur le territoire de la Ville de Laval de façon continue ou non depuis 12 mois», conclut le document.

Au moment où il déposait sa candidature, en septembre 2013, il présentait, cette fois-là un avis juridique, provenant de la même firme, allant dans la même direction.

«L'article 61 de la Loi ne dit pas quand commence le décompte de la période de 12 mois mentionné à cet article. Conséquemment, nous sommes d'opinion que la période de 12 mois mentionnée doit être acquise le 1er septembre 2013 et s'est acquise dans votre cas au cours des nombreuses années qui se sont écoulées depuis 1999, année de votre retour à Laval», précise le document.

Autant l’opinion de mai 2013 que l’avis de septembre 2013 fait ressortir le même point, selon la firme du défendeur.

«L'intention du législateur, en édictant l'article 61 de la Loi, était de s'assurer qu'un candidat à une élection ne soit pas un candidat surprise de dernière minute et qu'il était souhaitable qu'un candidat réside dans la municipalité depuis un certain temps et connaisse le milieu et ses problématiques».

Historique

Selon ces conclusions, Marc Demers estimait qu’il pouvait, donc, légitimement poser sa candidature.

Ses opposants lui rappelleront qu’il n’a pas toujours cru qu’il lui était possible de se lancer en campagne en 2013 en ramenant la lettre que Marc Demers a adressée à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans les mois précédant son entrée dans la course.

«Alors selon ma compréhension des textes de loi actuels à l’élection municipale, il me serait impossible d’être candidat», écrivait-il en février 2013.

Il demandait alors que l’UMQ appuie une demande de changement à la LÉRM.

«Il nous apparaît contre de grand principe démocratique le fait d’être obligé de payer des taxes autant pour l’année 2012 que 2013 et de ne pas avoir le droit de briguer les suffrages», affirmait-il à ce propos.

Dans les semaines qui ont précédé cette communication, plusieurs sources ont confirmé à L’Écho de Laval que l’ancien gouvernement péquiste avait refusé à deux reprises de modifier la loi en vue du scrutin municipal de 2013.

La seconde proposition de modification s’était rendue jusqu’au bureau de la première ministre Pauline Marois qui l’avait décliné comme l’avait fait précédemment le ministre d’époque Sylvain Gaudreault, alors en charge du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT).

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4

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  • T
    titite
    temps Il y a 9 ans
    que notre maire demeure en fonction
  • BK
    Barek Kaddouri
    temps Il y a 9 ans
    Je trouve cela scandaleux que les contribuables défrayent les frais de l’avocat du maire. Pour avoir posé plusieurs fois la question au conseil municipal, pour que le parti, le mouvement Lavallois, assume ces frais. C’est ça responsabilité car il avait reçu par écrit ou par un autre moyen un échange du maire déclarant qu’il était inéligible. Lors du dépôt cette requête, le cabinet du maire avait mentionné pour les dupes, dans le journal écho Laval, que les frais ne dépasseraient pas les 10 000.00$. Au mois d’août les frais ont atteint environ 50 000.00 $ et ce n’est que l'entrée... Le maire quant à lui évoque et répète, à chaque fois que la question de ces honoraires est soulevée, c’est la loi qui l’oblige à accepter que la ville assume ces frais. Ci-dessous une partie de l’article de la LCV qui traite de cette question. Supposons que c’est vrai, depuis quand une loi nous oblige à encaisser un chèque? 604.6. Toute municipalité doit: « Si la personne assume, elle-même ou par le procureur de son choix, cette défense ou représentation, la municipalité doit en payer les frais raisonnables. La municipalité peut toutefois, avec l'accord de la personne, lui rembourser ces frais au lieu de les payer » « La municipalité est dispensée des obligations prévues aux deux premiers alinéas, dans un cas particulier, lorsque la personne renonce par écrit, pour ce cas, à leur application » Ceci étant dit je suis contre le recours juridique ou la contestation, le seul perdant sera le contribuable Lavallois. La justice aime prendre son temps et le compteur des avocats aussi!!!
  • A
    Ami
    temps Il y a 9 ans
    Je ne comprends pas. Tu te sais eligible mais tu te presente quand meme. Cest comme si moi japplique dans un programme meme si je nai pas les notes mais ils macceptent quand meme. En plus il le savait. Je vois la une certaine injustice. Ta des contacts tu peux faire ce que tu veux puis essayer de changer la loi. La population en a marre et veulent du vrai changememt pas du maquillage.
  • PL
    Pierre L'Heureux
    temps Il y a 9 ans
    Quand un candidat qui a eu un résultat de 3% de l'électorat et qui décide de ne pas aller contre la volonté de la population et de plus dit qu'il n'y a pas les moyens de payer pour porter la cause en justice... Questions : Qui lui a demandé de pousser la chose en justice et d'ou vient l'argent??? Peut-être d'un ancien maire???
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