Porno juvénile : les 10 accusés remis en liberté

Par Claude-André Mayrand
Les dix adolescents arrêtés tôt jeudi matin ont été remis en liberté sous conditions en après-midi au Palais de justice de Laval, après avoir plaidé non coupable aux chefs d’accusation qui pèsent contre eux.
Les dix jeunes âgés de 13 à 15 ans sont accusés de possession et distribution de pornographie juvénile. Deux d’entre eux sont également accusés de production de pornographie juvénile.
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Ils se sont tous engagés à respecter les mêmes conditions de remise en liberté, soit l’interdiction de communiquer avec leurs victimes et d’utiliser un ordinateur ou un appareil électronique ayant accès à Internet, sauf en présence de leurs parents ou des autorités scolaires.
Ils fréquentent tous des écoles secondaires anglophones de Laval de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier.
Les accusés doivent également s’abstenir de fréquenter un café Internet ou un endroit public où il y a des accès Internet.
Ils seront de retour en cour le 20 janvier prochain, à l’exception d’un accusé, qui se représentera le 22 janvier.
La procureure de la Couronne Karine Dalphond a rappelé que les sentences pour ce genre de dossier sont semblables aux causes pour adultes.
«On parle d’heures de travaux communautaires, d’amendes, de détention, une panoplie de sentences qui peuvent être appliquées tout dépendant des circonstances et des faits au dossiers qui sont différents pour chacun», confie-t-elle.
À noter que la preuve n’a pas encore été remise à la Couronne et aux avocats de la défense.
L’audience présidée par le juge Pierre Hamel s’est tenue dans une petite salle du tribunal de la jeunesse en présence de nombreux parents.
La Commission scolaire réagit
En début d’après-midi, la directrice générale de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier, Stephanie Vucko, a réagit à cette histoire.
«Comme l’enquête est en cours, nous ne pouvons pas émettre des commentaires pour le moment, déclare-t-elle.
La commission scolaire et les directions d’école prennent ces incidents très au sérieux et sont proactifs dans la mise en place de stratégies de prévention.»
Elle a également tenu à rappeler l’importance de la vigilance des parents quant à l’utilisation de la technologie cellulaire et Internet par leurs enfants.
«Il faut en discuter ouvertement avec eux, surtout que ces accidents surviennent la plupart du temps à l’extérieur de l’école avant de revenir», rappelle-t-elle.
Quant à savoir si la commission scolaire prévoit modifier les règles d’utilisation des téléphones cellulaires entre les murs de ses écoles, Mme Vucko insiste sur l’utilisation responsable de cette technologie.
Elle reconnaît que des discussions auront lieu quant à la mise en place de nouvelles mesures et que les parents et les écoles seront encadrés par la commission scolaire.
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