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Développement du hockeyeur (suite)

durée 11h34
5 décembre 2017
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Dominique Ducharme

Suite au dernier article sur le côté physique du développement d’un joueur, j’aborde cette fois l’aspect psychologique, technique/tactique et environnemental.

ASPECT PSYCHOLOGIQUE

Plus on monte en niveau, plus l’écart entre les joueurs se rétrécie. La force psychologique de chacun joue un rôle primordial quand vient le temps de choisir ceux qui peuvent se démarquer et faire leur place. Voici quelques observations que j’ai pu faire en travaillant avec mes joueurs au cours des dernières années.

Le désir et l’envie de jouer : Pour les gens à l’extérieur, ça semble simple. Cependant, j’ai pu constater que certains joueurs arrivent au niveau junior épuisés mentalement du hockey. Certains athlètes jouent douze mois par année depuis trop longtemps et ils arrivent blasés de se présenter à l’aréna. Je crois que les parents doivent cultiver le désir de jouer de leurs enfants. Selon moi, moins jouer durant la période estivale est une façon bénéfique d’y arriver. Leur faire voir autre chose, développer d’autres habiletés, connaître de nouveaux amis et ainsi provoquer l’excitation de retourner à l’aréna pour commencer une nouvelle saison.

Il est important de s’assurer que le jeune joueur garde un équilibre sain en utilisant l’entre saison pour faire le point. Les jeunes qui ont un désir plus élevé n’ont pas nécessairement besoin de passer plus d’heures à l’aréna, ils vont d’eux même aller au sous-sol ou à l’extérieur avec leur bâton, balle ou rondelle pour s’amuser tout en améliorant leurs habiletés.

Faire face à l’adversité : pour se rendre au plus haut niveau au hockey ou dans d’autres sphères de la vie, nous devons travailler sur cet aspect avec nos joueurs qui trop souvent arrivent un peu démuni. Je crois qu’il est important que les jeunes apprennent à vivre et répondre de la bonne façon à l’adversité. Un jeune surprotégé peut frapper un mûr trop difficile pour lui et affecter grandement sa réussite s’il n’a pas les outils pour bien réagir. En bas âge et au cours de leur développement au hockey mineur, les jeunes doivent apprendre et les parents les laisser apprendre à être coaché (même s’il s’agit du meilleur joueur de l’équipe), à être discipliné au besoin (intelligemment bien sur), à être des bon coéquipiers et parfois à être mis dans des situations difficiles et qu’ils apprennent à s’en sortir.

Ce qu’on peut observer souvent est qu’une fois qu’ils sont mieux outillés, on peut voir les joueurs réagir et afficher plus de calme et de confiance quand l’équipe ou quand lui-même comme individu fait face à une situation d’adversité lors d’un match ou au cours de la saison. Un joueur qui possède ces atouts en sortant du junior peut maintenant faire face à la jungle du hockey professionnel.

Un grand changement depuis plusieurs années est l’encadrement qui est fourni et disponible aux athlètes avec des spécialistes comme les psychologues sportifs. Les tabous étant tombés, il est maintenant fréquent de voir des spécialistes travailler avec les équipes et les joueurs individuellement pour les aider à passer à travers les hauts et les bas d’une saison et d’une carrière.

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