Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La Fonderie Horne compte atteindre 15 ng/m3 en 2027 et veut l'aide du gouvernement

durée 10h01
18 août 2022
La Presse Canadienne, 2022
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — La Fonderie Horne compte investir 500 millions $ pour atteindre un seuil d’émission d’arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) en 2027, comme l’ont demandé la santé publique et le ministère de l’Environnement.

Dans un breffage technique présenté aux médias jeudi matin, des dirigeants de Glencore Canada ont expliqué qu’un investissement d’un demi-milliard fera de la Fonderie Horne «l’une des fonderies de cuivre émettant le moins d’émissions au monde».

Les dirigeants de Glencore ont confié que des pourparlers avec le gouvernement ont lieu pour obtenir du financement de l’État afin d’arriver au seuil imposé. 

Des cibles intérimaires

Avant d’atteindre la limite de 15 ng/m3 à l’été 2027, la fonderie projette d’arriver à une cible de 65 ng/m3 en 2023 et de 45 ng/m3 en 2025.

Selon les modélisations effectuées par l’entreprise, 84 % du périmètre urbain de Rouyn-Noranda «obtiendrait une concentration de 3 ng/m3 ou moins» en 2027, ce qui correspond à la norme québécoise.

Les dirigeants de la fonderie ne sont toutefois pas en mesure d’indiquer comment et quand ils pourraient éventuellement atteindre la norme québécoise pour l’ensemble de la ville.

Trois chantiers

Trois «grands chantiers» sont prévus pour atteindre le seuil de 15 nanogrammes, «une transformation fondamentale» selon les dirigeants de la fonderie qui ne prévoient pas une diminution de sa production.

Le premier chantier, le plus important, comprend la construction d’une nouvelle section d’usine «à la fine pointe de la technologie».

Ce chantier inclut le projet nommé PHENIX, qui a débuté il y a plusieurs années, et le projet VELOX qui vise notamment à réduire la génération d'émissions fugitives lors de la production du cuivre.

La fonderie prévoit que ce chantier permettra une diminution d’émissions de 45 à 50 %.

De nouveaux «dépoussiéreurs» et l’implantation d’un «système d’épuration de l’air de très haute qualité» sont également à l’agenda.

Consultation publique

Actuellement, une entente avec le gouvernement permet que les émissions de la fonderie atteignent une moyenne annuelle de 100 ng/m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise de 3 ng/m3.

Le ministère de l’Environnement doit renouveler la nouvelle attestation «d’ici la fin novembre ou la fin de l’année», a mentionné le ministre Benoit Charette.

La population pourra se prononcer par écrit sur le nouveau seuil de 15 nanogrammes par mètre cube, du 6 septembre au 20 octobre 2022.

Il y a quelques semaines, un rapport de l’INSPQ révélait que, sur une période de 70 ans, entre un et 14 citoyens de Rouyn-Noranda de plus développeraient un cancer si l’entreprise Glencore ne diminue pas la concentration d’arsenic dans l’air produit par la Fonderie Horne.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne