Contamination du Carré Laval : pas de poursuite contre l’exploitant du site
La Ville de Laval n’a toujours pas engagé de recours judiciaire à l’endroit de l’exploitant de l’ancien Carré Laval, Valmont Nadon Construction, pour la contamination du sol, une des raisons qui ont forcé le déménagement du projet de la Place Bell.
En septembre 2013, l’administration municipale a confié à la firme Bélanger Longtin le mandat d’étudier le cas du Carré Laval et de déterminer si des recours étaient possibles contre l’exploitant du site (Valmont Nadon Construction) afin d’obtenir compensation pour la contamination du site.
Le contrat d'exploitation du dépotoir Carré Laval avec l'entreprise Valmont Nadon Excavation a été signé en mars 2002. En janvier de l'année suivante, la gestion du site était confiée à Disposition Remblai.
En novembre 2011, on apprenait que ces deux accords avaient été conclus sans appel d'offres, malgré un avis contraire du Service de l'ingénierie, et qu'ils avaient permis aux entreprises concernées d'engranger plus de 4,3 M$ en frais de déchargement entre 2002 et 2006.
Toujours selon cette enquête, des sols contaminés, en provenance notamment de la construction du métro, ont été déversés dans l'ancienne carrière Lagacé. D'ailleurs, la Ville et les opérateurs de l'endroit s'étaient vu remettre des constats d'infraction à l'époque.
L'ex-maire Gilles Vaillancourt avait juré qu'il ferait payer l'entrepreneur s'il s'avérait que le Carré Laval avait été remblayé avec du sol contaminé.
À l'origine, l'ancienne carrière Lagacé devait accueillir la construction du Complexe multifonctionnel sportif et culturel de Laval (Place Bell).
En octobre 2012, la Ville de Laval annonçait le déménagement du projet du fait «qu'à la suite des analyses de sol qui ont démontré que ce dernier était instable et contaminé, construire à l'endroit initial aurait constitué un défi technique important».
Dépôt à neige
La Ville se sert des lieux comme dépôt à neige, malgré la contagion du sol. À cet effet, elle a l’aval du gouvernement du Québec pour ce type d’opération.
«La Ville a un certificat d'autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatques (MDDELCC) pour y opérer un dépôt à neige important. La contamination occasionnée par un dépôt à neige en est généralement une de surface. Quant aux eaux de fonte, elles sont pompées et traitées», précise la porte-parole de la Ville de Laval, Valérie Sauvé.
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