Contrats publics : Dessau écarté jusqu'en 2018
Par Charles Lecavalier & Geneviève Lajoie\Agence QMI
La démission de Jean-Pierre Sauriol n’aura servi à rien : Dessau est écarté des contrats publics jusqu’en 2018.
L’entreprise de génie-conseil avait été allègrement citée à la commission Charbonneau. Le 12 juin, le président de l’entreprise, Jean-Pierre Sauriol avait claqué la porte.
«Il m'est apparu très clairement que Dessau n'obtiendrait pas cette attestation [de l'AMF] si je restais à la tête de l'entreprise, avait déclaré M. Sauriol dans un communiqué de presse. Je prends cette décision dans ce que je considère être les meilleurs intérêts de Dessau et de ses 5000 employés.»
Son sacrifice aura été vain : l’Autorité des marchés financiers a refusé de donner la certification nécessaire pour avoir le droit de participer à des appels d’offres pour des contrats publics.
Le 25 mars, son frère Rosaire Sauriol avait démissionné à la suite de son témoignage devant la Commission d’enquête sur l’industrie de la construction.
Dessau se retrouve ainsi au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics jusqu’en 2018. Cette décision fera perdre des millions à l’entreprise.
En effet, Dessau et sa filiale LVM ont obtenu plus de 1700 contrats publics lors des cinq dernières années, selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.
Il s’agit d’un magot dont la valeur à la signature des contrats s’élève à 225 millions $.
À compter de son inscription sur cette liste noire gouvernementale, Dessau ne pourra, sauf autorisation, se voir accorder un contrat public ou sous-contrat public ou poursuivre l'exécution d'un tel contrat en cours.
L'entreprise pourrait procéder à des mises à pieds dès les prochains jours, selon la Vice-président principale Isabelle Jodoin, en entrevue avec Paul Arcand, vendredi matin, au 98,5 FM.
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