Un cri du cœur pour sauver Dessau

Par Agence QMI
Un employé de Dessau a lancé un appel à l’aide à la première ministre Pauline Marois, jeudi matin, dans une lettre ouverte publiée dans plusieurs quotidiens montréalais, dont le Journal de Montréal.
Mercredi, Dessau a confirmé que 80 travailleurs ont été remerciés temporairement depuis vendredi, en lien avec la décision de l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’écarter la firme d’ingénierie des contrats publics jusqu’en 2018.
Frédéric Sauriol, le cousin des ex-hauts dirigeants de Desseau, Jean-Pierre et Rosaire Sauriol, presse donc le gouvernement d’intervenir afin que l’AMF revienne sur cette décision.
«La survie de milliers d’emplois est en jeu, et ce n’est pas une question de mois ni de semaines, c’est une question de jours!» a écrit Frédéric Sauriol.
À compter de son inscription sur la liste noire gouvernementale, Dessau ne pourra, sauf autorisation, se voir accorder un contrat public.
Si les contrats gouvernementaux ne peuvent être renouvelés, des centaines d’emplois risquent d’être supprimés. L'entreprise compte 3700 employés au Québec.
Intérêts québécois
M. Sauriol rappelle que beaucoup de firmes de la province ont été vendues à des mains étrangères et insiste pour que Dessau demeure une propriété québécoise.
«Ne laissez pas une firme d’ingénierie de 5000 employés, 100% québécoise, se démanteler à vil prix aux mains de sociétés étrangères. Aidez- nous à sauver nos emplois, il a fallu 55 ans pour bâtir Dessau.»
Frédéric Sauriol dit ne pas s’opposer aux principes de la loi 1 sur l’intégrité en matière de contrats publics, mais souhaite que l’AMF agisse avec plus de discernement.
«Que l’AMF dise clairement ce qui ne va pas, qu’elle nomme qui doit quitter l’entreprise si c’est encore là le problème! Sinon, la décision actuelle de nous suspendre entièrement des contrats publics n’aura comme effet que d’administrer un remède qui emportera le malade», a-t-il conclu.
Dessau et sa filiale LVM ont obtenu plus de 1700 contrats publics lors des cinq dernières années, selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. La valeur à la signature des contrats s’élève à 225 millions $.
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