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Dessau : des employés écopent malgré eux

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27 juin 2013
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Par Agence QMI
LAVAL - 

La décision de l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’écarter Dessau des contrats publics jusqu’en 2018 fait ses premières victimes. Depuis vendredi, 80 travailleurs ont perdu leur emploi, principalement dans la région de Montréal.

 

Pour l’instant, on parle de mises à pied temporaire, car des discussions sont en cours avec l’AMF afin de trouver une solution afin de minimiser les impacts sur le personnel et surtout d’avoir à nouveau accès aux contrats publics.

La porte-parole de l’entreprise, Jessie Kim Malo, a indiqué que l’entreprise travaille en étroite collaboration avec l’AMF. Toutefois, tant qu’il n’y a pas d’autorisation de l’organisme provinciale, «ça compromet beaucoup d’emplois. La situation est pénible pour les employés», a souligné Mme Malo.

À compter de son inscription sur la liste noire gouvernementale, Dessau ne pourra, sauf autorisation, se voir accorder un contrat public.

Si les contrats gouvernementaux ne peuvent être renouvelés, des centaines d’emplois risquent d’être supprimés. L'entreprise compte 3700 employés au Québec.

«Il est injuste de faire payer d’honnêtes travailleurs alors que seulement quelques employés ont fait des choses incorrectes. Punissons les vrais coupables, mais de grâce épargnons les innocents», a souligné Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP).

L’Autorité des marchés financiers a refusé de donner la certification nécessaire pour avoir le droit de participer à des appels d’offres pour des contrats publics après les révélations faites à la commission Charbonneau.

Le président de l’entreprise, Jean-Pierre Sauriol a démissionné le 12 juin dernier. Aucune indemnité de départ n’a encore été octroyée à M. Sauriol, a précisé la porte-parole de l’entreprise.

Le vice-président de Dessau, Rosaire Sauriol, son frère, a lui aussi démissionné de son poste en mars dernier après avoir témoigné devant la commission Charbonneau. Le numéro 2 de la firme y avait notamment révélé que Dessau aurait versé près de 2 millions $ en contributions illégales à divers partis politiques.

La situation du rachat des parts est actuellement analysée par les actionnaires de la firme. L’ancien président ne reçoit plus aucun avantage financier ou autre.

Dessau et sa filiale LVM ont obtenu plus de 1700 contrats publics lors des cinq dernières années, selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Il s’agit d’un magot dont la valeur à la signature des contrats s’élève à 225 millions $.

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