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Prêts du gouvernement fédéral pour la pandémie

COVID-19: les entreprises s'inquiètent de pouvoir rembourser leur dette

durée 07h00
21 décembre 2021
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Par La Presse Canadienne

Les entreprises s’inquiètent de pouvoir rembourser les prêts contractés au cours de la pandémie, notamment auprès du gouvernement fédéral.

Heureusement, elles ont reçu, il y a deux semaines, un petit cadeau de la ministre des Finances Chrystia Freeland. La date limite pour pouvoir profiter des conditions de remboursement favorable a été repoussée.

Et aujourd’hui, les entreprises se posent de nouvelles questions. Combien de temps auront−elles pour rembourser? Quelles sont les règles?

«Et nous ignorons encore les réponses, lance le président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Dan Kelly. Il m’apparaît très clair qu’il s’agit d’un ajout de dernière minute à l’énoncé économique automnal puisqu’on n’a aucun détail.»

Depuis sa création, le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) a fourni des prêts totalisant 49,17 milliards $ à près de 900 000 entreprises. Une majorité d’entre elles sont en Ontario, soit près de 41%.

Le gouvernement avance de l’argent très rapidement afin de permettre à certaines entreprises de payer des factures comme leur loyer, l’électricité ou le salaire de leurs employés.

Lors du lancement du programme au début de la pandémie, les entreprises avaient jusqu’au 31 décembre 2022 pour rembourser ces prêts à zéro intérêt et profiter d’une radiation d’une partie de la dette.

Selon M. Kelly, cette date limite était raisonnable, quand le confinement mis en place pour ralentir la propagation de la COVID−19 ne devait durer que quelques semaines ou quelques mois.

Les restrictions continuent d’affecter les entreprises, dont plusieurs ne réalisent plus de bénéfices. Et quand la lumière semblait arriver au bout du tunnel, voici le variant Omicron qui remet tout en question.

«Nous exhortons le gouvernement à redoubler d’efforts et à accroître son aide aux petites et moyennes entreprises, dit M. Kelly. Tout dépendant de l’avenir, nous aurons peut−être besoin d’un plus grand prêt du CUEC pour aider les entreprises à s’en sortir.»

La FCEI demandait au gouvernement fédéral de repousser la date limite de remboursement au 31 décembre 2024 afin d’aider un plus grand nombre d’entreprises. Cette recommandation s’appuyait sur un sondage mené auprès de ses membres qui indiquait qu’ils ne prévoyaient pas un retour aux bénéfices avant deux autres années.

M. Kelly croit que la moitié des petites entreprises sera en position à commencer à rembourser leur prêt au cours de l’année 2022. L’autre moitié devrait attendre plus longtemps, notamment dans les secteurs du détail, de la restauration, du tourisme et services.

«On a besoin de voir les détails pour savoir quand les entreprises devront commencer à remboursement», dit−il.

Une bonne année
Les données indiquent que l’économique canadienne s’est bien portée au cours de 2021.

Le marché du travail avait récupéré à la fin de l’été les pertes d’emploi attribuable à la pandémie. Le taux de chômage était à 0,3 point de pourcentage de son creux enregistré avant la pandémie, en février 2020.

La croissance a été si importante que Statistique Canada a estimé que l’activité économique n’était en octobre qu’à 0,5 % sous les niveaux d’avant la pandémie

Mais quelques nuages pointent à l’horizon.

Selon une étude de Statistique Canada, 15,1 % des entreprises prévoient «des défis majeurs» pour rembourser les fonds reçus dans le cadre des programmes de soutien remboursable du gouvernement au cours des 12 prochains mois.

L’Enquête canadienne sur la situation des entreprises précise que cela concernait près des deux cinquièmes des entreprises du secteur des services d’hébergement et de restauration et environ le quart des entreprises de secteurs des arts, des spectacles et des loisirs et du transport et de l’entreposage. Ce sont des secteurs qui n’ont pas encore profité d’une reprise complète de leurs activités.

Le gouvernement ne contraindra pas les entreprises qui feront un défaut de paiement, peu importe leur situation financière. Elles ne pourront pas voir une partie du prêt être radié et le taux d’intérêt sera fixé à 5%.

Jordan Press, La Presse Canadienne

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