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Un DPJ préoccupé par les 0-5 ans

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23 septembre 2014
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LAVAL - 

Le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) de Laval, Jacques Dubé, est particulièrement préoccupé par les situations que vivent certains jeunes enfants âgés entre 0 et 5 ans dont les conditions de vie sont menacées.

«À cet âge, ils n’ont pas tous intégré le système des garderies sans compter que les filets de sécurité sociaux ne sont pas nombreux pour cette tranche d’âge. Ce ne sont pas les voisins, ni les parents qui font le plus de dénonciations.

Ce sont les intervenants du milieu scolaire et de la santé. C’est la population d’enfants la plus vulnérable et j’invite les Lavallois à ne pas hésiter à signaler une situation potentielle», fait savoir le DPJ de Laval, Jacques Dubé.

Le bilan

Le DPJ de Laval a livré, lundi dernier, son bilan annuel. Après avoir connu une diminution d’un peu plus de 1 % l’an dernier, les signalements au directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) ont connu une hausse de 7 % au cours de la dernière année (2681 en 2013-2014 versus 2489 en 2012-2013).

Une variation attribuable à une multitude de facteurs, selon le DPJ qui trouve, toutefois, inquiétant les signalements retenus, leur taux ayant grimpé de plus de 7 % en un an (de près de 33 % à plus de 40 %).

Abus physique

La première problématique de signalement à Laval concerne, depuis quelques années, les mauvais traitements contrairement à bien des régions où la négligence se retrouve en haut de liste.

«Proportionnellement, c’est effectivement le cas. Par contre, après évaluation de chaque cas, à plus long terme, nos interventions sont plus nombreuses en matière de négligence.»

Pour ceux qui seraient tentés d’établir une corrélation entre le nombre de signalements et la présence de plus en plus importante sur l’île Jésus de personnes issues de l’immigration ou de seconde génération, le DPJ de Laval s’inscrit en faux sur le sujet. La réalité se doit d’être beaucoup plus nuancée, à son avis.

«On s’est rendu compte que dans certaines communautés culturelles, derrière la correction physique de l’enfant on ne se retrouve pas nécessairement en situation de mauvais traitement. Dans certains cas, le parent a une volonté d’encadrer son enfant, souhaite le bien, mais la méthode utilisée est, évidemment, déraisonnable.»

Le DPJ soutient que les interventions dans ces familles portent leurs fruits. «On est souvent bien accueilli par ces gens qui sont à la recherche de guide, d’appui dans l’éducation de leurs jeunes. Ils comprennent très rapidement après nos approches qui ont une portée de sensibilisation. D’ailleurs, on remarque chez ces familles que très peu de signalements pour cause de négligence.»

Sur ce sujet, le DPJ conclut ainsi : «Oui c’est une réalité, on doit la contexter, mais on ne doit pas toujours l’associer à la maltraitance ou à une volonté de maltraitance.»

 

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