Mignacca se serait blessé en tentant de répliquer

Par Cédérick Caron
Les trois premières journées du procès du garde du corps allégué du caïd Raynald Desjardins, Jonathan Mignacca, se sont clôturées par le témoignage d’un expert qui est venu indiquer que l’accusé aurait pu se blesser avec sa propre arme, en tentant de répliquer à des coups de feu qui visaient son patron.
Le policier et instructeur de tir, Normand Lefrançois, a indiqué que la blessure aurait pu avoir été causée par un mauvais maniement d’une arme à feu de type Glock comme celle déposée en preuve. Brûlure, éraflure et abrasion sont les trois termes utilisés par M. Lafrançois pour qualifier la nature des blessures que peut occasionner la glissière de l’arme.
Cependant, l’avocat de la défense, Me Claude Olivier, a fait remarquer que la blessure aurait pu avoir été causée par d’autre chose. «Si je cours dans les bois et que je me fais le même type de blessure au même endroit, vous pourriez dire que ça ressemble à une blessure causée par une mauvaise manipulation de l’arme», a questionné l’avocat de Mignacca.
Ce à quoi le témoin expert de la Couronne n’a pu répondre que par l’affirmative.
Jonathan Mignacca est entre autres accusé d'avoir déchargé une arme sans se soucier de la sécurité d'autrui, de possession d'arme dans un dessein dangereux et d' avoir eu en sa possession une arme à feu prohibée ou à utilisation restreinte chargée, sans être titulaire d'une autorisation et d'un certificat.
L'homme de 29 ans aurait ouvert le feu sur un individu qui aurait tiré à plusieurs reprises sur Raynald Desjardins, le 16 septembre 2011, sous le pont à péage de l'autoroute 25.
Les audiences du procès sont suspendues jusqu’au 14 octobre prochain. M. Desjardins serait un des quatre témoins que les procureurs de la Couronne, Me Isabelle Poulain et Me Julianna Côté, souhaitent faire entendre.
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