Éric Daudelin aurait décrit le meurtre de Joleil Campeau en prison

Par Valérie Gonthier/Journal de Montréal/Agence QMI
Éric Daudelin aurait confié le meurtre de Joleil Campeau à un codétenu à la prison de Saint-Jérôme, en février 2013.
«Je ne sais pas! Ça m'a pogné de même», aurait confié Daudelin à Pierre David, avant de raconter son crime.
«Il m'a dit qu'il est sorti un soir, qu'il l'a spottée, qu'il l'a suivie, qu'il l'a prise, abusée et étranglée», a détaillé mardi M. David, lors de son témoignage au procès de l'homme de 39 ans accusé d'avoir violé et assassiné Joleil Campeau, le 12 juin 1995.
Daudelin aurait aussi dit avoir jeté le corps dans un marais.
Peu avant cette confession, l'accusé subissait son enquête préliminaire au palais de justice de Laval. Les médias ont fait mention de la cause, sans toutefois révéler les détails en raison d'un interdit de publication.
C'est donc en lisant son journal que Pierre David a appris que son codétenu n'était pas en prison pour avoir tué son ami comme il lui avait dit, mais était plutôt accusé du meurtre de l'enfant de neuf ans.
Sur le coup, l'homme a paniqué en lisant cela. Il a demandé à être transféré de secteur de la prison, mais il y est revenu quelques jours plus tard. Les deux hommes se sont ensuite expliqués. C'est à ce moment que Daudelin aurait admis avoir tué l'enfant. Selon lui, les policiers seraient incapables de l'inculper pour ce crime puisque le corps de la jeune fille était resté dans l'eau quatre jours, et «que l'eau détruit l'ADN».
«Ils ne pourront pas me pogner là-dessus», aurait dit Éric Daudelin à Pierre David.
«La seule gaffe que j'ai faite, c'est que j'ai jeté ma tuque et mes gants près du corps de Joleil Campeau», aurait-il ajouté.
Dans les jours suivant la disparition de la petite fille, une cagoule et une paire de gants ont en effet été retrouvés à 250 mètres du ruisseau où le corps a été caché.
Lorsqu'il abordait ce crime, Daudelin avait toujours l'air «piteux» et regardait au sol, a décrit le témoin mercredi matin.
Le contre-interrogatoire de Pierre David se poursuivait mercredi après-midi au palais de justice de Laval, devant le jury et la juge de la Cour supérieure Sophie Bourque.
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