Des solutions à des discriminations récurrentes
Comité de lutte contre le racisme: Christopher Skeete a « hâte de se mettre à l'oeuvre »
Par Inès Lombardo, Journaliste
Christopher Skeete, député de Sainte-Rose à Laval, est l'un des sept élus du comité d'action qui planchera au cours des prochains mois à des solutions concrètes contre le racisme systémique au Québec. Des mesures doivent être rendues au premier ministre cet automne.
Nommé ce début de semaine par le premier ministre François Legault, M. Skeete explique avoir l'habitude de « travailler avec les minorités ». Depuis 2018, il remplit les fonctions d'adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise.
Des solutions à des discriminations récurrentes
Ce poste lui a permis d'observer des problèmes récurrents, tels que des obstacles à l'embauche et au logement, « notamment avec les communautés noires » et/ou anglophones.
Alors que ce groupe de travail fera ses premiers pas cette semaine, Christopher Skeete explique qu'il « travaillera d'abord en tant qu'équipe. Puis on se divisera les tâches, sûrement en fonction des spécialités. Il y a une belle diversité, je pense que c'est la force de ce comité. Messieurs Lamothe et Lafrenière sont deux anciens policiers, qui travailleront sûrement avec les forces policières. De mon côté, j'ai été un penchant pour l'économie et l'emploi. »
En effet, pour rappel, le député de Sainte-Rose est notamment le PDG d’une entreprise spécialisée qui offre des tests de diagnostic et des vaccins. « Passionné d’entreprenariat », il est l'ancien vice-président de la relève d’affaire à la Chambre de commerce et d’industrie de Laval et mentor entrepreneur à l’Université Concordia.
« Les manifestations ont aidé à la création du comité »
Vu le contexte de manifestations aux États-Unis à la suite de la mort de Georges Floyd le 25 mai dernier à Minneapolis et de celle plus récente de Raychard Brooks à Atlanta, qui a contribué à faire flamber le niveau de tensions à propos des meurtres raciaux par la police, Québec tente de faire de rassurer les minorités. Plusieurs morts de personnes racialisées, notamment autochtones, ont eu lieu ces dernières semaines au Canada. Des manifestations québécoises ont fait écho à celles des États-Unis.
Mais sans ces récents événements, le gouvernement Legault aurait-il mis en place des mesures via un comité ?
Selon Christopher Skeete, le comité n'aurait peut-être pas vu le jour aussi rapidement. « Il est certain que les manifestations ont aidé, même si nous étions déjà en train de travailler sur ces questions d'égalité raciale, soutient-il. Personnellement, je travaille avec le secrétariat d'expression anglaise. Des personnes issues de la double minorité noire et anglophone m'aident quotidiennement à lutter contre le racisme.»
À Laval, l'élu cherche à voir quels organismes peuvent l'appuyer dans sa recherche de solutions pour supprimer la discrimination raciale. « Perspective carrière oeuvre par exemple à aider les immigrants au Québec à trouver de l'emploi. J'ai hâte de me mettre à l'oeuvre.»
Le comité doit rendre des mesures concrètes cet automne au premier ministre Legault.
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