Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Journée nationale des Patriotes

Souvenons-nous des femmes patriotes, une lettre ouverte de Luc Desilets

durée 18h00
20 mai 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Mickael Couillerot, Journaliste

C’est au gouvernement péquiste de Bernard Landry qu’on doit l’instauration en 2002 de la Journée nationale des Patriotes. Remplaçant la fête de Dollard, elle est célébrée le lundi précédant chaque 25 mai.

À l’occasion de la Journée nationale des Patriotes qui se tient cette année le 23 mai, je laisse à d’autres le soin d’écrire sur Chénier, Masson ou Girouard, puisque c’est des femmes patriotes que je vais traiter.

De prime abord, il semble difficile d’aborder la participation des femmes à la rébellion de 1837- 38 sans mentionner les Basses-Laurentides. Souvenons-nous que le 14 décembre 2012, la ville de Saint-Eustache a été proclamée capitale nationale des Patriotes dans le cadre du 175e anniversaire de la rébellion des patriotes.

C’est un fait que l’historiographie de la période insurrectionnelle abonde sur le rôle des hommes et ignore largement celui des femmes. Pourtant, comme l’écrit l’historienne Marcelle Reeves- Morache dans sa brochure Les Québécoises de 1837-1838 : « Les femmes ont collaboré activement à l’insurrection, elles ont souffert et elles ont consolé ».

À l’été de 1837, Marie-Louise Félix, épouse du notaire patriote Jean-Joseph Girouard, forma l’Association des dames patriotiques du comté de Deux-Montagnes, un groupe très remarqué où les femmes patriotes coordonnèrent leur soutien aux insurgés.

Le boycottage des importations britanniques par les patriotes, à partir de 1837, n’aurait pas été possible sans le travail diligent des femmes qui se mirent à confectionner tous leurs habits avec de l’étoffe du pays. Toujours selon Reeves-Morache, « cette mesure doubla, tripla la valeur des produits domestiques [et] par conséquent enrichit le cultivateur, et fit du bien au pays, en même temps qu’elle faisait [sic] du mal à ses oppresseurs ».

Le 14 décembre 1837, durant la bataille de Saint-Eustache, Jean-Olivier Chénier et ses hommes n’auraient pas tiré grand coups si Zéphirine Labrie, épouse du chef patriote, et Émilie Berthelot n’avaient pas fondu leurs balles.

Les combattants n’auraient pas non plus eu de bannière pour les unir si Marie-Victoire Félix, épouse du marchand patriote Jean-Baptiste Dumouchel, et Louise Choquette, mère du marchand patriote Damien Masson, n’avaient pas confectionné le drapeau dit de Saint-Eustache ou de Deux- Montagnes. Hissé durant la bataille de Saint-Eustache, on discerne sur cet étendard un maskinongé au centre d’une couronne d’aiguilles et de pommes de pin. 

Au-dessus du poisson sont inscrites les lettres « C » pour Canada et, en dessous, « J = Bte » pour Jean-Baptiste, patron des Canadiens français.

Notez que mon collègue député bloquiste de Mirabel et moi-même sommes extrêmement fiers d’afficher ce drapeau à l’entrée de nos bureaux parlementaires à Ottawa !

En somme, les femmes patriotes ont armé, vêtu, nourri, abrité et élevé les patriotes. Par leur ténacité, leur dévouement et leur sacrifice, elles ont joué un rôle déterminant dans l’insurrection de 1837-38. Elles méritent qu’on leur rende enfin hommage.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Transport en commun: l'UMQ demande plus de financement du gouvernement fédéral

Confrontée au gouvernement caquiste dans des négociations difficiles pour financer le transport en commun, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) interpelle le fédéral. Au cours d'un sommet sur le transport collectif, qui se déroule vendredi  à Drummondville, le président de l'UMQ, Martin Damphousse, a affirmé qu'on ne parle pas du ...

8 mai 2024

Nouveau record pour Laval : un taux de réalisation de projets maintenant à 92,2%

La Ville de Laval a rendu public son rapport financier consolidé pour l’exercice financier terminé le 31 décembre 2023. Grâce à une saine gestion financière et opérationnelle, Laval affiche un excédent non consolidé des activités de fonctionnement à des fins fiscales de 10,9 M$ pour 2023 et un taux de réalisation de projets issus du programme ...

7 mai 2024

Quatre départs en quelques semaines au cabinet de François Legault

Le premier ministre François Legault perd un quatrième collaborateur en quelques semaines: son directeur des relations médias, Manuel Dionne, qui se joindra à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).  Ce départ survient après ceux de Vincent Desmarais, d'Isabelle Lewis et de Sébastien Lauzon, tous des membres de la garde ...