Interdiction des agences de santé
Le projet de loi pour limiter les agences privées en santé est adopté
Par La Presse Canadienne
Le projet de loi pour limiter les agences privées en santé a été adopté par l’Assemblée nationale, mardi. Tous les députés présents en chambre ont voté en faveur.
L’objectif à long terme est d'interdire complètement les agences dès décembre 2024 pour les grands centres comme Québec et Montréal.
La plupart des autres régions auront jusqu’en décembre 2025 pour mettre fin à l’utilisation des agences.
En attendant, la loi déterminera les conditions permettant au secteur de la santé de recourir aux services d'une agence de placement. On prévoit également des amendes pouvant atteindre jusqu'à 150 000 $ en cas de non-respect de ces conditions.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, espère maintenant que de bonnes conventions collectives seront négociées avec les syndicats afin d’éviter le départ de près de 20 000 infirmières du réseau par année.
Il assure également que beaucoup d'infirmières sont intéressées à revenir dans le réseau de la santé.
Québec est dépendant de ces agences externes, qui fournissent aux établissements de santé publics du personnel sur demande, notamment pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.
Le recours à la main-d’œuvre indépendante a coûté 960 millions $ au réseau public en 2022, une augmentation de 380 % depuis 2016, selon les données du ministère de la Santé.
Il représente 14,8 millions d’heures travaillées, alors qu’il en représentait 4,8 millions il y a six ans.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne
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