Retour à l'équilibre budgétaire
Hydro-Québec a les moyens de réduire ses dépenses, croit le ministre Fitzgibbon
Par La Presse Canadienne
Même si elle doit prévoir des milliards d’investissements pour réduire le nombre de pannes et augmenter sa production, Hydro-Québec est en mesure de réduire certaines dépenses afin de contribuer au retour à l’équilibre budgétaire, croit le ministre de l'Économie et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon.
«Il y a toujours moyen, je pense, de réduire et c'est vrai partout au gouvernement», répond le ministre en mêlée de presse à Montréal, lundi, dans le cadre d’un événement organisé par Propulsion Montréal.
L’effort budgétaire demandé ne viendrait pas mettre en péril les investissements prévus par la société d’État. «C'est sûr qu'à Hydro-Québec, considérant les enjeux de dépenser pour la végétation (couper et émonder les arbres qui risquent de créer une panne), pour le maintien de la sécurité énergétique, les nouveaux projets, on n'ira pas mettre ça en péril», assure-t-il.
Les sociétés d’État devront identifier l'équivalent de 1 milliard $ sur quatre ans en réduction de dépenses afin de contribuer au retour à l'équilibre budgétaire. La demande vise Hydro-Québec, Loto-Québec, la Société des alcools du Québec (SAQ), la Société québécoise du cannabis et Investissement Québec.
Elles devront réaliser des économies dès l'exercice 2025-2026. Les économies annuelles devraient atteindre 400 millions $ en 2028-2029.
L’effort budgétaire vient à un moment où Hydro-Québec s'est donné l'objectif d'investir près de 100 milliards $ pour augmenter la capacité du réseau d'ici 2035, selon son plan d'action dévoilé en novembre. À cela s'ajoutent des investissements d'entre 45 milliards $ et 50 milliards $ pour améliorer la fiabilité du réseau.
Hydro-Québec veut réduire le nombre de pannes de 35 % d'ici 7 à 10 ans à un moment où les conditions météorologiques défavorables ont entraîné une augmentation du nombre de pannes.
L’exercice budgétaire est «très louable» au moment où Québec doit revenir à l’équilibre budgétaire, croit M. Fitzgibbon. «Je pense que M. (Eric) Girard (ministre des Finances), à juste titre, voulait avoir une approche pour démontrer aux agences de notation qu'on avait un chemin critique pour réduire les déficits.»
Stéphane Rolland, La Presse Canadienne
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