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L’école Terry-Fox déborde

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16 janvier 2013
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Par Mathieu Courchesne
LAVAL - 

Cafétéria transformée en bureaux, service de garde qui sert de classe de maternelle, cours d’éducation physique annulés, stationnement qui déborde. L’école primaire anglophone Terry-Fox, dans Auteuil, fonctionne actuellement à 114 % de sa capacité d’accueil.

«L’école primaire Terry-Fox a un surplus d’élèves depuis plusieurs années déjà et son effectif scolaire continue d’augmenter», indique un document mis en ligne par la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (CSSWL).

L’école peut recevoir annuellement 540 élèves, mais pourrait devoir en accueillir 700 dès 2016-2017, selon les prévisions démographiques.

«Ce n’est pas la première école à vivre une situation comme celle-ci. La surpopulation a déjà été vécue dans d’autres établissements de la CSSWL. La Rive-Nord étant en croissance démographique depuis quelques années, ceci n’est pas un cas unique», a expliqué par courriel la coordonnatrice des communications de la commission scolaire, Maxeen Jolin.

Conséquences

La situation semble tout de même avoir des conséquences fâcheuses pour les élèves et les membres du personnel de l’école.

La CSSWL indique dans une note d’information que «le local désigné comme cafétéria par le ministère de l’Éducation sert maintenant de salle d’informatique, de bibliothèque et de bureau à un technicien en service de garde, un éducateur en service de garde, deux enseignants, un préposé aux élèves handicapés et un responsable de la bibliothèque».

Toujours selon ce document, le local qui devrait être utilisé comme service de garde servirait de classe de maternelle et un cours d’éducation physique devrait être annulé chaque fois qu’une «assemblée» est prévue.

Par ailleurs, Terry-Fox ne compterait que 42 places de stationnement pour 76 membres du personnel et il serait «impossible» de réunir tous les employés dans une même salle.

Consultation

Tout au cours de l’automne, la CSSWL a mené des consultations afin de trouver une solution à ce problème.

Trois options ont été officiellement mises sur la table lors du dernier conseil des commissaires, mais aucune décision n’aurait encore été prise, selon la porte-parole de la commission scolaire.

Transfert à Saint-Paul

Parmi les trois options retenues en décembre par les élus de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (CSSWL), deux impliqueraient le transfert d’un certain nombre d’élèves de maternelle vers l’école primaire Saint-Paul, dans le quartier Duvernay.

C’est que l’école Saint-Paul vit le problème opposé à Terry-Fox : elle est sous-peuplée. Alors que l’école peut accueillir 546 élèves, elle n’a pas dépassé les 500 élèves depuis 2010.

Mais l’idée d’y transférer les élèves de maternelle de l’école Terry-Fox déplaît à plusieurs parents.

«Ça ne fait pas de sens, déplore Lucia Cartillone, une mère dont l’enfant fréquentera la maternelle l’an prochain. Il y aurait des enfants de quatre à six ans qui pourraient rester jusqu’à 90 minutes dans l’autobus au cours d’une journée. Les enfants peuvent être fatigués physiquement et mentalement. Cela peut également causer de l’anxiété et un plus grand risque d’accident.»

Mme Cartillone a mis en place une pétition demandant à la CSSWL d’écarter cette option. Plus de 140 personnes l’avaient signée au moment de mettre sous presse.

La mère croit plutôt que l’école devrait procéder à un changement de zonage et séparer tout simplement l’aire de desserte de Terry-Fox en deux. Une partie de la population de Terry-Fox serait ainsi transférée à l’école Saint-Paul.

«J’habite juste derrière l’école Terry-Fox, soutient la mère. Pourquoi est-ce que mon enfant de maternelle devrait aller à Saint-Paul l’an prochain alors que des enfants qui habitent beaucoup plus loin de l’école iraient à Terry-Fox.»

Option étudiée

Une solution semblable à celle proposée par Mme Cartillone a également été retenue par les commissaires scolaires.

Les élus proposent de créer une aire de desserte «de transition» qui permettrait de graduellement redistribuer certains nouveaux élèves vers l’école Saint-Paul.

Les conseils d’établissement des deux écoles avaient jusqu’au 15 janvier pour donner leur avis sur ces propositions. Une décision devrait être prise par la suite.

Nouvelle école

Pour sa part, le député de Vimont à l’Assemblée nationale, Jean Rousselle, craint que l’une ou l’autre des solutions proposées par la commission scolaire «déracine» les enfants de leur secteur et croit qu’il faut plutôt construire une nouvelle école primaire anglophone dans sa circonscription.

«Quand on regarde la démographie dans Vimont, on voit que la population anglophone va continuer à augmenter, explique-t-il. On a besoin d’une nouvelle école.»

Or, selon les règles actuelles, la CSSWL peut demander un nouvel établissement au ministère de l’Éducation seulement si toutes les autres écoles dans un rayon de 20 km sont remplies à pleine capacité. Or, ce n’est pas le cas.

M. Rousselle souhaite que le ministère fasse preuve de plus de flexibilité. «J’ai remis une lettre à la ministre Marie Malavoy. Je veux que ça bouge et je vais continuer à faire des pressions en ce sens dès mon retour à Québec.»

 

 

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