Plus de 1,5 M$ pour Le Berger Blanc

Par Ghislain Plourde
Depuis le 1er juin 2011 et jusqu’au terme de l’entente qui le lie avec la Ville de Laval, en février 2014, Le Berger Blanc touchera plus de 1,5 M$ des autorités municipales.
C’est ce que révèlent les documents obtenus par L’Écho de Laval concernant les ententes à la pièce et le contrat conclus entre les deux parties. Dans la controverse du printemps 2011, dans laquelle s’est retrouvé Le Berger Blanc, l’administration municipale avait décidé de ne pas renouveler son contrat avec l’organisme.
Deux appels d’offres ont été lancés, à l’automne 2011, pour trouver un nouveau gestionnaire animalier, sans succès. Durant ce temps, la Ville renouvelait le service pour des périodes de 20 jours avec Le Berger Blanc. Ce type d’accord s’est détaillé à 19 836,15 $ pour chacune des occasions.
Un troisième appel d’offres a été lancé et un seul soumissionnaire y a présenté son dossier, soit Le Berger Blanc. La soumission déposée était au montant de 762 000 $, alors que l’estimation préliminaire du projet était évaluée à 345 000 $.
On a finalement coupé la poire en deux et trouvé un prix de compromis chiffré à 546 180 $ (627 970,46 $ avec les taxes). Voilà le montant déboursé l’an dernier et aussi cette année, pour l’année d’option à l’entente convenue.
Comment justifier un si grand écart? L’évaluation était-elle réaliste ou la proposition trop exagérée? La réponse est à mi-chemin entre les deux, si l’on décode la réponse offerte par la Ville de Laval.
«Pour le contrat d’un an, nous exigions que Le Berger Blanc opère de ses locaux à Laval. Pour ce faire, d’importantes modifications pour se plier aux règles municipales ainsi qu’à celles du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) ont dû être apportées. D’un autre côté, il (Berger Blanc) sait qu’il n’y a que peu de joueurs dans ce domaine», fait savoir la porte-parole de la Ville de Laval, Nadine Lussier.
Appel d'offres utopique
Pierre Couture, le patron du Berger Blanc, affirme que le montant de l’appel d’offres était utopique. «On n’a pas tenu compte des standards de la pratique qui ont évolué. Les façons de faire et les normes se sont resserrées. De plus, les coûts de la gestion et de l’entretien de nos locaux à Laval, qui ne servent qu’à nos opérations sur l’île Jésus, ne sont pas donnés. Nous ne sommes pas un OBNL, nous n’avons pas de campagne de financement, nous sommes une compagnie privée.»
Le Campus
Quant à l’organisme à but non lucratif (OBNL) Services animaliers de Laval (Le Campus), impossible de connaître, pour le moment, le coût de ce projet (construction du centre, nombre d’employés, etc.).
Néanmoins, selon la porte-parole de la Ville de Laval, une annonce à cet effet pourrait se faire très prochainement. Tout ce que l’on sait à propos de ce centre animalier, qui en plus de recueillir les bêtes errantes offrira les services de vaccination et stérilisation, c’est qu’il sera situé dans le parc industriel Autoroute 25.
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