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Quand petite enfance rime avec grosse compétition

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17 avril 2013
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Par Claude-André Mayrand
LAVAL - 

Pendant que le gouvernement du Québec cherche à freiner la croissance des garderies privées non subventionnées (GPNS) et annonce des coupures dans les Centres de la petite enfance (CPE), l’île Jésus est le territoire d’une concurrence qui frôle le cannibalisme dans le milieu des garderies.

«L’expansion trop rapide des GPNS est un véritable fléau à Laval, explique le directeur général du regroupement des CPE à Laval, Mario Boucher. Les 73 établissements non subventionnés présents sur le territoire lavallois ont ouvert leurs portes dans les 30 derniers mois, et pas nécessairement dans les secteurs les mieux nantis», poursuit-il. 

Selon lui, n’importe qui peut ouvrir une GPNS, et elles qui sont particulièrement présentes dans les petits centres d’achat de quartiers, très nombreux à Laval.

«Ces gens-là n’ont aucun plan d’affaires. Ils s’établissent beaucoup trop proches de la compétition et leur présence vient gruger des places allouées par le gouvernement en CPE et en garderie privée subventionnée.»

Des 15 000 nouvelles places prévues par le gouvernement Marois, 600 sont destinées à la région de Laval, qui compte 52 CPE.

Un épineux dossier

Du côté de l’Alliance québécoise des garderies privées non subventionnées, on accuse le gouvernement d’être la source des problèmes dans le dossier des garderies.

«Aussitôt que le gouvernement réalise que plusieurs GPNS ouvrent leurs portes dans le même secteur, il va chercher à ouvrir un CPE en plein milieu pour leur faire compétition, et ça fonctionne, explique Khalid Daher, président de l’Alliance et lui-même propriétaire d’une GPNS à Montréal.

À Laval, le taux d’inoccupation des GPNS est de 45 % et s’il est vrai que trop d’établissements ouvrent leurs portes depuis deux ans, toutes nos approches pour demander au ministère de la Famille un moratoire ont été vaines, poursuit-il. Le gouvernement crée une compétition déloyale en ouvrant des CPE dans notre cour.»

La ministre de la Famille, Nicole Léger, qui est aussi responsable de la région de Laval, a avoué étudier les bases d’un moratoire en février dernier. Elle a aussi annoncé que les GPNS seraient exclues de l’appel d’offres pour les nouvelles places à 7 $.

«Ça prend des subventions pour permettre de transformer des places privées en places à 7 $, explique M. Daher. Il faut que le gouvernement nous intègre dans le processus. Sinon, les GPNS sont condamnées à mourir.»

Le député du Parti Québécois dans Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin, rappelle toutefois que son parti a pris l’engagement de prioriser les CPE.

«Les propriétaires des GPNS ont fait leur choix de modèle d’affaires, un choix que nous respectons, mais nous préférons travailler afin de développer les CPE.» 

Des coupures qui feront mal aux CPE

Les coupures de 56 M$ dans le budget des garderies annoncées par le gouvernement Marois à la mi-mars risquent de faire mal à la région, qui voit déjà son nombre de CPE stagner. En moyenne, un seul CPE ouvre ses portes à Laval à chaque année.

«La moitié des CPE lavallois étaient déficitaires en 2012, explique Mario Boucher. Le gouvernement n’a jamais augmenté les subventions au même rythme que l’augmentation des salaires et l’équité salariale.»

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