Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Orchid Pro-ADN tente d'identifier les dernières victimes de Lac-Mégantic

durée 06h15
28 octobre 2013
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Johanne Roy\Agence QMI
LAVAL - 

Des analyses très complexes sont toujours en cours afin d’identifier les huit dernières victimes de la tragédie de Lac Mégantic. La tâche a été confiée à Orchid Pro-ADN, à Laval, le seul laboratoire au pays à détenir une expertise aussi poussée.

 

La technologie ADN standard ne permet pas d’identifier les restes calcinés lorsque les dommages tissulaires sont trop importants. C’est la raison pour laquelle le Laboratoire de sciences judiciaires a fait appel aux experts d’Orchid Pro-ADN. Ces spécialistes utilisent une technologie avancée d’ADN mitochondrial qui a fait ses preuves.

Ce même procédé a servi à l’identification des victimes des écrasements d’avions du 11 septembre 2001, à New York. C’est cette technologie qui a été utilisée pour identifier les restes du tsar Nicolas II et de sa famille.

L’ADN mitochondrial, qui est transmis exclusivement par la mère aux enfants, est présent à des centaines d’exemplaires à l’intérieur de la cellule humaine, comparativement à l’ADN nucléaire standard qui a seulement deux copies par cellule.

«En recourant à la technologie d’ADN mitochondrial pour analyser des échantillons biologiques dégradés, les chances d’identification sont beaucoup plus élevées. Dans le cas des victimes de Lac Mégantic, les corps étaient brûlés de façon extraordinaire», a commenté le Dr Yvan Côté, expert en médecine moléculaire et directeur d’Orchid Pro ADN, sorte de CSI québécois de l’analyse médico-légale.

Contrairement à ce qu’on peut voir dans les séries policières, où les experts résolvent un crime en moins de deux, le travail de ces spécialistes nécessite beaucoup plus de temps.

«Chaque analyse de profil génétique peut prendre environ quatre semaines. Dans notre laboratoire, les gens sont couverts de la tête aux pieds pour s’assurer qu’il n’y ait aucune contamination possible», a expliqué le Dr Côté.

Les spécialistes travaillent sur des fragments de tissus humains, d’os, de dent, par exemple, dont ils extraient l’ADN. Celui-ci est comparé aux traces d’ADN présentes sur les effets personnels de la victime, comme la brosse à dents, ou sur des échantillons biologiques des membres de la famille.

«On tente toujours l’exploit d’aller chercher le profil génétique chez des victimes pour lesquelles il n’y avait eu aucune identification possible, a dit le Dr Côté, qui est tenu à la confidentialité concernant l’avancée de ces analyses. Notre travail permet de résoudre des crimes. Il permet aussi aux proches de mieux faire leur deuil. C’est gratifiant.»

Depuis plusieurs années, Orchid Pro ADN, une division de Gamma-Dynacare, aide le ministère de la Défense nationale à identifier des soldats de la première et de la Seconde Guerre mondiale, à partir d’ossements trouvés en France, notamment.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 18 décembre 2025

Six cas de rougeole dans les Laurentides, Laval et Lanaudière

En date du 16 décembre, les instances en santé avaient comptabilisé un total de six cas de rougeole qui se trouvent dans les régions des Laurentides, de Laval et de Lanaudière. On explique que ces personnes ne sont pas adéquatement vaccinées ou qui n'ont pas déjà fait la maladie.  Avec la recrudescence des cas à travers le pays, et maintenant au ...

Publié le 17 décembre 2025

Les Canadiens font toujours confiance aux vaccins, mais cette confiance a diminué

Environ les trois quarts des adultes canadiens font toujours confiance aux vaccins, selon un nouveau sondage, mais cette confiance s'est quelque peu effritée au cours des cinq dernières années. Lors du coup de sonde de la division de Léger consacrée à la recherche dans le domaine de la santé, 74 % des personnes interrogées se sont dites «très ...

Publié le 17 décembre 2025

La population canadienne a légèrement diminué au troisième trimestre de 2025

Statistique Canada indique que la population du pays a diminué de 0,2 % au troisième trimestre, la baisse du nombre de résidents non permanents ayant atteint son plus fort niveau jamais enregistré. Selon les estimations préliminaires de l'agence, la population a diminué de 76 068 personnes entre le 1er juillet et le 1er octobre, ce qui porte le ...