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Les ITSS prolifèrent chez les jeunes Lavallois

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6 décembre 2013
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Par Christopher Nardi

L'Agence de santé et des services sociaux de Laval (ASSSL) a recensé une augmentation accrue des diagnostics de chlamydia et de gonorrhée sur l'île Jésus, particulièrement chez les 14 à 25 ans.

Malgré plusieurs initiatives de sensibilisation dans les écoles secondaires et les cégeps, le nombre de Lavallois atteints de ses deux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) a augmenté d’entre 20 % et 52 % en quatre ans.

En 2009, le nombre de diagnostics de gonorrhée se situait à 59 et celui de chlamydia était de 598. Depuis le 30 septembre 2013 – soit trois mois avant le bilan final de l’année –, les cas déclarés de ces deux ITSS sont de 90 et 709 respectivement.

«Les ITSS sont vraiment un problème majeur de santé publique et ça a pris beaucoup d’ampleur au cours des dernière années, explique Stéphanie Daigneault, porte-parole de l’ASSSL. Ce qui est alarmant est que ça touche particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans.»

Banalisation des maladies

Selon Mme Daigneault, il y a trois facteurs qui expliquent la prolifération de la chlamydia et de la gonorrhée chez les Lavallois.

Le plus important est la banalisation de ces maladies, que plusieurs considèrent à tort maîtrisées.

«Il y a beaucoup de jeunes qui croient que les ITSS sont maintenant maîtrisées, qu’elles ne sont pas fréquentes et qu’elles sont bénignes la plupart du temps, mais elles ont un réel effet sur la santé.»

Deuxièmement, le port du condom se ferait beaucoup moins fréquent chez les jeunes tandis que les pratiques sexuelles à risque sont à la hausse.

«Disons que tu as pris de l’alcool ou une drogue et tu as une relation sexuelle, tu ne penseras pas à te protéger», continue la porte-parole.

Finalement, grâce entre autres à des nouvelles initiatives de l’ASSSL, il y a moins de cas qui passent inaperçus.

«On dépiste plus de cas maintenant. Les tests sont meilleurs et il y a plus d’infirmières qui font du dépistage dans les écoles et les CSSS», termine Mme Daigneault.

Mobilisation intersectorielle

Afin de combattre la prolifération des ITSS à Laval, l’ASSSL a amorcé un plan d’action intersectoriel réunissant des acteurs du monde scolaire, communautaire et de la santé. Ainsi, les partenaires ont défini quatre priorités pour inverser la tendance à la hausse des ITSS dans la région.

• Implanter des services cliniques et préventifs en matière de santé sexuelle au Collège Montmorency et dans les écoles secondaires de la région.

• Mettre en oeuvre des stratégies visant à favoriser une sexualité saine et responsable auprès de différentes clientèles.

• Réviser l’offre de services des cliniques de dépistage ITSS du territoire afin d’augmenter l’accès au dépistage et au traitement.

• Intervenir auprès des populations vulnérables en les rejoignant davantage dans leur milieu de vie.

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