Stationnements incitatifs payants dès 2014

Par Geneviève Gagné\Agence QMI
Cherchant à augmenter ses revenus, l'Agence métropolitaine de transport (AMT) va de l'avant avec son projet de tarifer les places dans les stationnements incitatifs.
Dès le printemps 2014, l'AMT mettra en place un projet-pilote qui pourrait faire boule de neige, a-t-on appris.
Ce projet visera cinq stationnements qui n'ont pas encore été identifiés. À l'issue du projet-pilote, l'AMT sera en mesure de développer un modèle d'affaires qui sera appliqué sur une partie des stationnements incitatifs de l'AMT en 2015.
«Nous sommes un des seuls endroits en Amérique du Nord à ne pas tarifer les stationnements incitatifs. Dans la région de Montréal, les stationnements débordent et certains clients sont prêts à payer pour avoir une place assignée», a affirmé le président-directeur général de l'AMT, Nicolas Girard.
Il assure toutefois que le projet se fera progressivement et ne touchera pas tous les stationnements incitatifs de la grande région de Montréal.
«Nous n'agirons pas en cowboy, on va bien évaluer les emplacements où appliquer les tarifs. Il est inutile de tarifer, pour le moment, les stationnements qui sont peu achalandés», explique-t-il.
Le projet-pilote servira aussi à évaluer le pourcentage de places qui seront payantes par stationnement en plus des tarifs mensuels et journaliers.
La Rive-Nord en premier
Pour l'instant, aucun stationnement visé pour le projet-pilote n'a été choisi, mais le PDG de l'AMT, Nicolas Girard, assure que les stationnements incitatifs de la Rive-Sud ne seront pas touchés, compte tenu des travaux sur le pont Champlain et des embouteillages monstres.
Le maire de Vaudreuil-Dorion et président de la Commission de transport pour la Communauté métropolitaine de Montréal, Guy Pilon, espère que les répercussions sur les espaces près des stationnements seront prises en compte.
«Il faut évaluer si cette mesure aura un impact sur les rues avoisinantes, de là l'importance de bien identifier les endroits qui seront touchés», a-t-il affirmé.
Il se dit également sceptique sur les impacts financiers de cette mesure.
«L'AMT n'a pas une vision claire pour financer le transport en commun. L'agence dit avoir besoin de 10 à 20 milliards $ d'ici les 15 prochaines années. La tarification des stationnements sera seulement un petit moyen de financement sans régler le problème», a soutenu le maire Pilon.
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