Saturation du service : Urgences-santé approche de «l’hécatombe»

Par Christopher Nardi
Urgences-santé vit un début de semaine extrêmement difficile. L’entreprise a dû faire appel aux services d’ambulance de la Rive-Nord et la Rive-Sud pour l’aider à combler la demande à Laval et Montréal et éviter un bris de service, a appris L’Écho de Laval.
Les conditions glaciales de lundi ont entraîné «un volume d'appels très important» et ont augmenté de façon considérable les temps de réponse des ambulances de la corporation.
«Urgences-santé essaye de prévenir un bris de service, ce qui indique qu’on n’est pas capable de répondre à la demande et qu’il y a beaucoup d’appels en attente, dont des appels urgents, ce qui est un peu particulier,» expliquait Réjean Leclerc, ambulancier et président du Syndicat du préhospitalier, lundi dernier.
Il a également révélé qu’Urgences-santé avait fait appel à trois ambulances d’autres corporations afin d’éviter un bris de service.
«On a une pénurie de véhicules grave. Cette situation dénote le manque de ressources, dit M. Leclerc. Normalement, on applique un plan de contingence lorsqu’il y a trop de demandes, donc on ne l’appliquerait pas s’il y avait assez de ressources.»
Ministère avisé
Au moment de mettre sous presse, l’entreprise affichait un ratio d’appel de 130 %. Cela indique, entre autres, que plus du quart des appels n’étaient pas répondus dans les délais acceptables.
Afin de pallier au problème. Urgences-santé applique son plan de contingence de niveau deux (sur trois). Cela a pour effet, entre-autre, d’annuler toutes formations obligatoires pour les ambulanciers afin de les mettre sur la route.
De plus, l’entreprise se donne le droit de refuser des appels qu’elle ne juge pas urgente, comme des demandes de transfère entre hôpitaux.
La situation est devenue si précaire que le Ministère de la santé a été avisé qu’Urgences-santé approche dangereusement d’un bris de service, a appris L’Écho.
«On est près du niveau [de contingence] trois, qui est un ratio d’appel de 160 %, a révélé M. Leclerc. Là, ce qu’on a su est que le Ministère a été mis au courant de la précarité de la situation. Cela sous-entend que le niveau trois est proche.
Et le niveau trois, c’est l’hécatombe.»
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