Un garagiste exaspère des résidents de Chomedey

Par Ghislain Plourde
Des résidents de la 62e avenue sont exaspérés de l’attitude d’un commerçant qui nuit, selon eux, à l’harmonie du quartier. La Ville de Laval, qui a signé une convention de règlement hors cour avec l’entrepreneur il y a plus de 10 ans, peine à faire respecter les conditions de l’entente.
Le commerce, situé à l’intersection du boulevard Lévesque Ouest et de la 62e avenue, dans Chomedey, suscite des plaintes de la part de Lavallois vivant à proximité.
Les doléances ont commencé à la fin des années 1990. Elles furent si répétitives que la Ville a émis des infractions en 1998. Trois ans plus tard, en juin 2001, la Ville et le commerçant signaient une convention de règlement hors cour comprenant une série de conditions à respecter. Parmi celles-ci, on retrouve :
- Pas plus de huit véhicules stationnés sur le terrain du commerce;
- Ne plus stationner ou permettre le stationnement, à l’extérieur du site, de plus d’un véhicule automobile autre qu’un véhicule de promenade;
- Exploiter le commerce en maintenant les portes du garage fermées;
- Prendre les mesures nécessaires pour que le bruit généré par les activités ne vienne plus troubler la paix du voisinage.
Plus de 10 ans ont passé et, malgré l’entente conclue entre les parties, le commerçant persiste à violer les règles établies dans le contrat. Des voisins en ont plus qu’assez de la situation et exigent que la Ville bouge.
«C’est toujours la même situation : le nombre de véhicules sur le terrain est toujours supérieur à ce qu’il fut convenu dans la convention. La majorité des véhicules sur le terrain sont enneigés et ne bougent jamais. Il y a toujours des véhicules stationnés sur la rue avec des plaques tenues avec des élastiques. L’été, il travaille souvent les portes ouvertes, pendant de longues heures, créant du bruit à chaque occasion», se plaint Jacqueline Boucher, une résidente du quartier qui se fait la porte-parole de plusieurs de ses voisins qui subissent ces inconvénients depuis plus d’une décennie.
La dame a communiqué, à de multiples reprises, avec le Service de l’urbanisme, au cours des trois dernières années. Ce sont toujours les mêmes réponses qu’elle obtient. Un inspecteur est envoyé sur place pour constater les faits et émettre un avis d’infraction si tel est le cas.
«Je leur demande pourquoi il (Service de l’urbanisme) ne fait pas respecter la convention signée en 2001. On me dit que les preuves ne sont pas suffisantes.»
À la lecture d’un échange, dont L’Écho de Laval a obtenu copie, la Ville semble impuissante.
«Nous considérons que ces seules contraventions ne sont pas suffisantes pour intenter un recours en outrage devant le tribunal. Il faut également mentionner qu’il y a eu nette amélioration quant à l’état des lieux depuis l’ouverture de ce dossier», écrivait, en octobre 2012, Jean-François Boivin, chef de division – Information, permis et inspections au Service de l’urbanisme.
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