Dans le plâtre en raison d’un terrain de soccer en piètre état
Peter Abbandonato s'est gravement blessé à la cheville sur le terrain de soccer du parc D'Argenson, le 26 août dernier.

Par Claude-André Mayrand
Le 26 août dernier, Peter Abbandonato a subi une grave blessure à la cheville que ses parents et lui attribuent à la piètre qualité du terrain de soccer du parc D’Argenson, à Duvernay. Les chances du Lavallois d’enfiler le chandail du Canada lors du Championnat du monde de hockey des moins de 17 ans en novembre être sérieusement compromises.
Durant la saison estivale, l’attaquant du Rousseau Royal de Laval-Montréal joue au soccer dans une ligue amicale avec le club de Chomedey. Sa fin de saison a tourné au cauchemar lorsque l’état du terrain aurait contribué à sa blessure lors d’un match contre les Étoiles de l’est.
«Je partais en échappée et j’allais lancer le ballon, mais mon pied droit est resté coincé dans un trou. Il a donc fallu que je fasse une enjambée de plus pour rejoindre le ballon devant moi, ce qui a laissé le temps à un adversaire de me rattraper, raconte Peter, quelques jours après l’incident. Quand j’ai tiré, il est tombé sur ma jambe gauche, et c’est comme ça que je me suis blessé.»
Le résultat est lourd de conséquences : péroné fracturé, cheville disloquée et ligaments de sa cheville déchirés.
À la Ville de payer
Peter et ses parents sont convaincus que si l’état du terrain avait été adéquat pour la tenue d’un match de soccer, l’incident ne serait pas arrivé.
«J’ai pris des photos, que j’ai remises au directeur général de la Ville, explique la mère de Peter, Dina, qui s’est présentée au conseil municipal du 2 septembre pour s’adresser directement aux élus. J’ai fait une plainte officielle pour raconter les circonstances et expliquer les frais qui sont reliés à l’incident.»
Comme l’inscription au sein du Rousseau Royal coûte des centaines de dollars même si Peter est blessé et qu’elle devra également défrayer des séances de physiothérapie, la famille Abbandonato entend demander remboursement à la Ville.
Interrogée à savoir comment elle comptait prouver la responsabilité de la municipalité si on le lui demandait, Dina n’est pas passée par quatre chemins.
«C’est le terrain de la Ville. Qu’ils viennent le voir.»
Son mari et elle n’ont pas encore déterminé les procédures qu’ils comptaient entreprendre si la Ville refusait de collaborer.
«Notre priorité est le rétablissement de Peter. On verra ensuite ce qu’on va faire avec ça. On va commencer par envoyer nos factures à la Ville», conclut-elle.
Le pire terrain
Aux yeux de Peter et de sa mère, qui qualifient comme étant «quand même bien» la qualité des terrains lavallois en général, le terrain du parc D’Argenson est, de loin, le pire où l’équipe a joué cette année.
«On devait jouer notre dernier match à D’Argenson mardi [le 9] mais notre association a avisé la ligue qu’on refusait de jouer à nouveau sur ce terrain», confie la mère de Peter, Dina.
Le match a finalement été transféré au Collège Laval.
Peter croit que le terrain devrait être fermé pour l’été, ne serait-ce que pour la sécurité des jeunes du secteur.
«Tu ne sais jamais ce qui va arriver. La sécurité des joueurs et la réduction du nombre de blessures devrait être une priorité. Ils devraient interdire les matchs ici et refaire le terrain», croit le numéro 25 du Rousseau Royal, qui avait récolté deux points la veille de l’incident dans un match préparatoire de son équipe.
Deux mois de réhabilitation
Peter a été opéré le 5 septembre dernier à l’hôpital Sacré-Cœur, où on lui a installé une plaque et quelques vis dans le péroné. Après deux semaines dans le plâtre, il amorcera un programme de remise en forme de six semaines afin de revenir au jeu à temps pour le Championnat mondial, qui débute le 7 novembre, en Ontario.
«Le docteur prévoit que je serai prêt à jouer autour du 1er novembre, si tout se déroule comme prévu, explique Peter. Ça m’enlève toute chance de me faire valoir sur la glace et j’espère en avoir fait assez au camp estival pour convaincre les dirigeants.»
D’ici là, celui qui a été repêché par les Huskies de Rouyn-Noranda au niveau junior majeur suivra les activités du Rousseau Royal en espérant pouvoir faire une différence à son retour au jeu.
Une chose est sûre : le soccer, c’est terminé pour le résident de Chomedey.
«J’ai beaucoup de plaisir à pratiquer ce sport-là depuis que je suis tout petit, mais après une blessure comme ça, je pense que c’est fini», conclut Peter, qui prévoit s’adonner au tennis pour garder la forme pendant la saison estivale.
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