Institut de la statistique du Québec
Moins de Montréalais se sont installés à Laval
La migration interrégionale a seulement fait gagner 760 résidents à Laval l'année dernière, contre 1100 l'année précédente et plus de 3000 il y a quatre ans.
La démographe Martine St-Amour dit que cette forte chute s'explique par le fait que moins de Montréalais ont quitté la ville.
"Si moins de gens quittent Montréal, moins de gens s'installent à Laval", dit-elle.
En effet, si Montréal avait perdu 23 600 résidents au profit des régions il y a quatre ans, elle n'en a perdu que 15 000 l'année dernière, selon un document publié aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec.
Or, les régions adjacentes comme Laval et Lanaudière sont leurs premières destinations.
En 2009-2010, le taux de migration interrégionale était de 0,79% à Laval. En 2013-2014, il est de 0,18%.
De la même façon, le taux net de migration interrégionale dans Lanaudière est passé de 0,94% à 0,52%.
Québec
Entre le 1er juillet 2013 et le 1er juillet 2014, environ 193 000 personnes ont changé de région administrative de résidence, soit 2,4% de la population québécoise.
Les régions adjacentes comme Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie, sont avantagées par ces migrations.
C'est Mirabel, dans les Laurentides, qui a gagné le plus de nouveaux résidentsvenant de la province, avec un taux de migration interne de 2,78%.
Les régions administratives les plus éloignées comme le Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean ou Abitibi-Témiscamingue sont quant à elles défavorisés, avec un solde migratoire négatif.
Les régions qui ont perdu le plus de résidents au profit du reste du Québec sont la Côte-Nord, le Nord-du-Québec et Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Indicateur
La migration interne n'est qu'un des éléments qui permet d'évaluer la taille de la population d'une région. Il faut également prendre en compte les naissances et les décès, la migration interprovinciale et la migration internationale.
Ainsi, le document de l'Institut de la statistique du Québec explique que même si Montréal perd tous les ans des résidents au profit des autres régions, sa population continue d'augmenter en raison des autres facteurs.