Le Syndicat de l'enseignement de la région de Laval (SERL) affirme que la Commission scolaire de Laval (CSDL) ne prévoit pas, à court ou à moyen terme, de faire des travaux d'atténuation du taux de radon dans les écoles du territoire.

Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore qui, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, serait la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac.

Selon Manon Lafrance, conseillère syndicale chargée des communications, le taux de radon serait au-dessus du seuil acceptable dans plusieurs écoles de la région, notamment l'école Val-des-Arbres et l'école La Source. 

Micheline Roby, responsable au SERL du dossier santé et sécurité au travail, précise que dans ce cas, la loi oblige l'employeur à prendre des mesures d'atténuation dans les deux ans.

«Les relevés datent de septembre 2013, la Commission scolaire devrait donc prendre des mesures avant la rentrée prochaine», dit-elle.

Transparence

Par ailleurs, le SERL s'indigne du manque de transparence de la CSDL.

Selon Mme Lafrance, le SERL a dû passer par la voie de l'accès à l'information pour obtenir les mesures de radon faites dans les écoles.

Pour Mme Roby, la commission scolaire a une obligation légale de s'assurer de la sécurité de ses employés. Elle ajoute que plusieurs enseignants qui passent leurs journées entières dans ces écoles depuis plusieurs années sont inquiets.

Manifestation

Pour cette raison, le SERL sera présent lors du conseil des commissaires de la CSDL de ce soir pour demander si des travaux vont être faits et quand ils vont être faits.

«Quand on a eu des problèmes avec l'amiante, la commission scolaire avait un plan. Aujourd'hui, on a un problème avec le radon, on veut un plan», dit Mme Lafrance. 

Elle dit que l'objectif n'est pas de créer un vent de panique, mais de s'assurer que les travaux soient faits. 

Près de 200 enseignants devraient venir manifester devant la CSDL ce soir, notamment en lien avec les négociations des conventions collectives.