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PANDÉMIE COVID-19

« Le succès de notre abaissement de courbe est dépendant des comportements de tous les Québécois, des entreprises. » - Dr Horacio Arruda

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16 mars 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Les mesures annoncées depuis les derniers jours par les autorités gouvernementales québécoises, canadiennes et internationales semblent extrêmes, mais il ne peut en être autrement: la seule manière de freiner la propagation du COVID-19 est de limiter autant que possible les activités humaines et les interactions.

D’ailleurs, le sous-ministre à la Direction générale de la santé publique du Québec, Dr Horacio Arruda, a lancé un cri du coeur en conférence de presse le dimanche 15 mars. « Je vous demande, s'il vous plaît, d'appliquer les mesures parce que c'est eux autres qui vont changer notre courbe puis qui vont changer notre rythme de transmission, qui peut varier d'un pays à l'autre selon les interventions qu'on fait. Parce que c'est ça, la dynamique, là, c'est qu'on éloigne les gens. Ça fait que là vous avez compris mon message… Aidez-nous à vous aider. »

Qu’est-ce que la courbe épidémique ?

En limitant, le plus possible les contaminations, cela évitera que les réseaux de santé soient saturés si l’on atteint le pic épidémique qui représente le nombre maximal de personnes infectées. En ralentissant le rythme de la propagation, on s’assure de protéger au final les personnes qui souffrent de maladies graves qui ont besoin de soins. En manquant de lits ou d’équipe médicale, cela pourrait être plus dangereux pour cette population.  

« Il faut s'assurer que toutes les mesures soient prises, qu'on mette les chances sur notre côté pour éviter que la fameuse courbe soit trop accélérée. Pourquoi? Parce qu'on va être débordés dans le réseau de la santé…   Actuellement, on est en contrôle total dans le réseau de la santé puis on a une marge de manoeuvre. Mais s'il vous plaît, ne faisons exprès pour que des personnes infectées n'infectent d'autres personnes puis que, là, il y ait une augmentation qui soit plus grande que notre capacité du réseau de la santé », a ajouté le premier ministre du Québec, M. François Legault.

« Quand on retarde cette courbe, ça nous donne le temps dans le réseau de nous préparer. On est en train de réorganiser le réseau, de dégager des lits qui vont être capable de recevoir la population qui va en avoir besoin. Alors, plus on a le temps de se préparer, mieux ce sera en termes d'offre de services, en termes, là, de recevoir les gens qui vont avoir besoin d'hospitalisation », de dire la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann.

Limiter les activités et les interactions

La seule manière de freiner la diffusion de la courbe de propagation est de limiter autant que possible les activités humaines et les interactions.

Par exemple, en fermant les écoles, en annulant les grands évènements, en développant le télétravail, en se plaçant en quarantaine si l’on revient de l’étranger ou si l’on a des symptômes, en isolant les personnes de plus de 70 ans et évitant d’aller dans les foules.

Rappelons que le 15 mars dernier, le premier ministre du Québec a annoncé la fermeture obligatoire de tous les établissements publics où des gens peuvent se rassembler, notamment les bars, les bibliothèques, les centres d’amusements et d’entraînements et les cinémas.

« Le succès de notre abaissement de courbe est dépendant des comportements de tous les Québécois, des entreprises », conclut le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda.

En collaboration avec Sylvio Morin et Gabrielle Denoncourt

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