Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Explication du professeur Jacques-P. Tremblay

Une mutation génétique qui protège de l’Alzheimer

durée 09h00
10 février 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval ont réussi à éditer le génome de cellules humaines cultivées in vitro pour y introduire une mutation qui confère une protection contre la maladie d’Alzheimer.

Les détails de cette percée viennent d’être publiés dans la revue The CRISPR Journal.

En effet, le responsable de l’étude, le professeur Jacques-P. Tremblay explique que certaines mutations génétiques augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer, mais il existe une mutation qui réduit ce risque. Il s’agit d’une mutation rare identifiée en 2012 dans la population islandaise. Cette mutation n’a aucun désavantage connu pour les personnes qui en sont porteuses et elle réduit le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer. « Grâce à une version améliorée de l’outil d’édition génomique CRISPR, nous sommes parvenus à éditer le génome de cellules humaines pour y insérer cette mutation. »

Le cerveau des personnes atteintes d’alzheimer présente des plaques amyloïdes dont la toxicité causerait la mort des neurones, rappelle le chercheur. Ces plaques sont formées lorsque la protéine précurseure de l’amyloïde est scindée par une enzyme appelée bêta-sécrétase.

« La mutation islandaise fait en sorte que la protéine précurseure de l’amyloïde est moins facilement scindée par cette enzyme. Conséquemment, la formation de plaques amyloïdes est réduite », continue le professeur Tremblay.

En théorie, l’introduction de la mutation islandaise dans le génome de personnes à risque de développer l’alzheimer pourrait prévenir l’apparition de la maladie ou en ralentir la progression.

« Malheureusement, on ne peut pas revenir en arrière et réparer les dommages qui ont causé la mort des neurones », de préciser le chercheur. « Le traitement serait donc particulièrement indiqué pour les personnes issues de familles frappées par la forme héréditaire de la maladie, qui se manifeste par des problèmes de mémoire dès l’âge de 35 à 40 ans. Si cette thérapie donne de bons résultats, on pourrait aussi l’envisager pour traiter, dès les premières manifestations de la maladie, les personnes atteintes de la forme la plus courante d’alzheimer qui se manifeste après l’âge de 65 ans. »

Le défi consiste maintenant à trouver une façon d’éditer le génome de millions de cellules du cerveau, reconnaît Jacques-P. Tremblay. « Nous étudions différentes possibilités, notamment le recours à des virus non infectieux, pour livrer le complexe d’édition à l’intérieur des neurones. Maintenant que la preuve de concept a été faite sur des cellules humaines in vitro, nous allons tester cette approche chez des souris qui expriment la maladie d’Alzheimer. Si les résultats sont concluants, nous espérons pouvoir réaliser une étude à petite échelle chez des personnes porteuses de mutations qui causent l’apparition de l’alzheimer dès l’âge de 35 à 40 ans. »

Outre Jacques-P. Tremblay, les auteurs de l’étude publiée dans The CRISPR Journal sont Guillaume Tremblay, Joël Rousseau et Cédric Mbakam.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 11h00

Activité bénévole de verdissement au parc de la Renaissance à Laval

Le 17 et 18 octobre, en collaboration avec l'organisme Nature-Action Québec, la Ville de Laval invite la population, les écoles et les organismes communautaires à participer à l'activité bénévole de verdissement au parc de la Renaissance.  Cet événement de plantation d’arbres permettra de créer, à terme, une microforêt. Cette fois-ci, ...

Publié le 11 septembre 2025

Budget participatif 2025 : Laval dévoile les six projets gagnants

Les six projets retenus dans le cadre du budget participatif de Laval, dont quatre couvriront tous les secteurs, favoriseront la mobilité, la socialisation et le jeu. Cette année, la Ville réserve 3 M$ pour réaliser ces projets proposés et votés par les citoyens lavallois. Soulignons que plus de 5 500 votes ont été compilés lors de cette ...

Publié le 10 septembre 2025

La fumée des feux de 2023 a fait plus de 80 000 morts dans le monde

Une étude évaluée par des pairs indique que la fumée des incendies de forêt records au Canada en 2023 a causé environ 5400 décès à court terme et environ 82 100 décès à long terme dans le monde. L'étude, publiée dans la revue «Nature», reconnaît certaines variations dans les estimations de mortalité selon les méthodes utilisées, mais conclut ...