Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Préma-Québec

Protéger les bébés contre les virus, c'est l'affaire de tous

durée 15h00
22 décembre 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Aux quatre coins du Québec, les rassemblements entre familles et amis vont se multiplier au cours des prochains jours. Ces célébrations où l’on s’étreint chaleureusement s’inscrivent dans un contexte où les infections respiratoires sont en forte hausse. Préma-Québec lance un appel à la vigilance pour protéger les bébés les plus vulnérables.

Le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, présentait en début de semaine des courbes montrant la croissance des cas d'infection à la COVID-19 et à la grippe saisonnière. Dans le cas du virus respiratoire syncytial (VRS), qui touche beaucoup d'enfants, on semble observer le début d'un plateau, mais les cas sont nombreux.

D’après les plus récentes données de l’Institut national de santé publique (INSPQ), on a recensé 687 cas d’infection au VRS dans la semaine s’étant terminée le 16 décembre. En comparaison, on avait enregistré 649, 634 et 585 cas respectivement dans les trois semaines précédentes.

Ainsi, Préma-Québec, qui vient en aide aux parents d’enfants nés prématurément, cherche à sensibiliser les gens ayant un nourrisson dans leur entourage. Ces personnes doivent faire preuve de prudence dans leurs interactions avec l’enfant et être bien au fait des risques afin de ne pas laisser tout le fardeau reposer sur les épaules des parents.

Première règle à observer: si l’on ressent des symptômes de rhume, on s’abstient de tout contact avec un enfant de moins d’un an, surtout si cet enfant a moins de six mois, et on se tient encore plus loin si le poupon n’a que deux mois de vie.

Spécialiste en infectiologie pédiatrique et microbiologiste médical, le Dr Jesse Papenburg explique qu’une personne qui ressent des symptômes de rhume ne peut pas savoir quel virus elle transporte. Il faut donc user de prudence, bien se laver les mains de façon régulière et idéalement porter un masque en présence d’autres personnes.

D’ailleurs, si un parent est infecté et qu’il doit continuer de prendre soin de son enfant, les mesures d’hygiène permettent de réduire le risque de transmettre l’infection à son enfant.

Ces risques ne doivent pas être pris à la légère puisque le VRS constitue la principale cause d’hospitalisation chez les enfants de moins d’un an au Canada, souligne le Dr Papenburg, qui a co-signé une récente étude sur le sujet.

«C'est lors de la première infection, lorsqu'il n'y a aucune immunité préétablie contre ce virus, qu'il y a plus de chances que le virus descende des voies respiratoires supérieures et qu'il aille dans les poumons pour causer une bronchiolite ou une pneumonie», explique celui qui est aussi professeur adjoint de pédiatrie à la faculté de médecine de l’Université McGill.

Il ajoute que les voies aériennes, dans les poumons des nourrissons, sont encore très petites et que les sécrétions causées à la fois par l'infection et par la réponse immunitaire peuvent faire obstruction. On doit alors soutenir d’urgence ces tout-petits par un apport d’oxygène, de la ventilation ou même une hydratation par intraveineuse parce qu’ils ne parviennent plus à boire.

Danger pour les «prémas»

Comme le dit son nom, Préma-Québec s’intéresse d’abord au bien-être des enfants prématurés. Et pour cause, puisque leur condition les rend beaucoup plus vulnérables que les autres nouveau-nés.

«Plus ils sont jeunes, plus ils sont à risque, résume le Dr Papenburg en entrevue à La Presse Canadienne. Le risque d'hospitalisation est deux à trois fois plus grand pour un bébé prématuré.»

Trois principaux facteurs expliquent la grande vulnérabilité des bébés prématurés. D’abord, leurs poumons ne sont pas aussi bien développés lorsqu’ils naissent trop en avance. Deuxièmement, le transfert d'anticorps de la mère vers l'enfant se produit dans le dernier trimestre de la grossesse. Les bébés nés prématurément ne bénéficient donc pas de cette immunité partielle.

Finalement, on sait que ces bébés ont aussi une plus grande prévalence pour d'autres problèmes pulmonaires ou cardiaques. Il s’agit donc souvent de facteurs de comorbidité pouvant fragiliser encore plus ces petits patients en cas d’infection.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Ugo Giguère, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

La FPJQ part en croisade contre les faux médias sans journalistes propulsés par l'IA

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA) dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique. «On a vu l'apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu'ils font, c'est qu'ils reprennent le ...

Publié hier à 12h00

Soins intensifs: la voix des proches est cruciale, montre une étude

Des patients hospitalisés aux soins intensifs ont connu un plus grand nombre de jours sans délire quand on leur a fait entendre un enregistrement de la voix de leurs proches, ont constaté des chercheurs américains. Plus précisément, il s'agissait de patients qui avaient besoin d'une ventilation mécanique et à qui on a fait entendre, une fois par ...

Publié le 6 novembre 2025

GES: Atteindre la cible de 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) selon la cible prévue pour 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec. C'est ce que conclut un document déposé jeudi par le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, pour fins de consultations. Le gouvernement doit en effet tenir des consultations à l'Assemblée nationale dans les ...