Un vol lourd de conséquences pour une jeune entrepreneure

Par Claude-André Mayrand
Le 28 septembre dernier, Véronick Villeneuve a eu une mauvaise surprise lorsqu’elle s’est levée le matin : elle s’était fait voler son vélo et la remorque qui lui servait d’outils de travail pour son entreprise d’horticulture, Les Écos-jardins de Véro.
Jeune entrepreneure qui vient de lancer son entreprise il y a tout juste un an, la Lavalloise doit maintenant se résoudre à l’idée que tout est presque à recommencer pour elle.
Arrivée à Laval le 1er juillet dernier, dans le quartier Laval-des-Rapides, Mme Villeneuve commençait à établir sa clientèle. C’était avant que la nouvelle citoyenne originaire de Chicoutimi se fasse voler son outil de travail à sa résidence de la rue Jolivet.
«Comme je viens de terminer mes études, je n’ai pas les moyens de me racheter une autre remorque et un autre vélo, précise la jeune femme de 32 ans, qui est aussi massothérapeute à son compte.
Une remorque faite sur mesure comme celle qu’on m’a volée peut coûter jusqu’à 1 000 $ et je ne recevrai pratiquement rien de mes assurances», confie-t-elle, sans calculer la valeur du vélo de marque Trek.
Quatre mois ont été nécessaires pour concevoir et fabriquer la remorque, adaptée à ses besoins pour ses activités d’horticulture et tous les déplacements qui sont nécessaires, dont le transport de terre et d’outils.
La base était faite d’acier et le caisson en merisier.
Elle a été conçue avec l’aide d’une entreprise de déménagement à vélo sur le Plateau Mont-Royal, spécialisée dans ce domaine.
Mme Villeneuve comptait également se servir de sa remorque pour ses déplacements de massothérapeute.
Pas de vol quand le tout n’était pas attaché
Le matin du vol, Véronick a trouvé aux poubelles les pancartes aux couleurs de son entreprise qui ornaient sa remorque.
«Selon la police de Laval, il pourrait s’agir de recycleurs de métal qui étaient intéressés à revendre la structure de la remorque», explique-t-elle.
Ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’elle a commencé à verrouiller son vélo et sa remorque seulement trois semaines après son arrivée en juillet, et personne n’avait pris la clé des champs avec ses biens.
«La remorque était verrouillée à l’aide d’une grosse chaîne en <I>stainless<I> de qualité», exprime-t-elle avec dépit.
Un message aux voleurs
Le fait de s’être fait voler chez elle remet en doute sa motivation à racheter une autre remorque et recommencer à zéro, sachant ce qui pourrait survenir.
«Je trouve que les voleurs n’ont pas de cœur, confie-t-elle. C’est tellement difficile de démarrer son entreprise et ça demande beaucoup d’investissement en temps, non seulement pour concevoir le modèle d’affaires et le matériel, mais aussi pour le financer à l’aide de petits emplois.»
Maintenant bloquée pour la saison 2013, Mme Villeneuve compte recommencer en 2014 si tout se passe bien cet hiver.
Pour ce qui est de la remorque, elle ne fonde plus de grands espoirs.
«Elle doit être en morceaux dans une cour à recyclage de métaux», conclut-elle.
Les Éco-jardins de Véro offrent des services d’entretien écologiques de jardins, de désherbage et de taille d’arbustes sans produits chimiques et produisent également des vers de compostage.
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