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Un accueil pour «la face cachée de la société»

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12 février 2014
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Par Christopher Nardi

L’idée d’un centre jeunesse évoque régulièrement des émotions mixtes chez les Québécois. Remplissant un rôle essentiel, mais particulier, ces endroits sont souvent considérés comme le refuge pour «la face cachée de la société», expliquait la directrice générale, Danièle Dulude.

Le Centre Jeunesse de Laval (CJL) n’est point le plus gros du Québec, mais il occupe un rôle très important dans la région. En plus d’accueillir les jeunes de l’île Jésus, il reçoit également des jeunes de Montréal et parfois de la Rive-Nord.


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L’Écho de Laval a fait une visite de trois ressources clés du Centre Jeunesse de Laval – soit la Maison des navigateurs, le centre d’hébergement pour filles ainsi que celui pour les garçons et l’unité de détention – afin de démystifier le rôle et la clientèle de ces endroits.

Unité de détention

La majorité des enfants hébergés au CJL y demeurent en liberté, mais certains jeunes (majoritairement mâles) doivent vivre en garde fermée dans l’unité de détention.

Ceux-ci sont toujours une clientèle en délit qui est confiée au centre par la police. Étant donné leur âge, qui varie entre 12 et 18 ans, ces jeunes sont donc confiés au CJL plutôt qu’au système de prison.

Les crimes qu'ils ont commis varient également beaucoup, pouvant aller du vol à l'étage à la tentative de meurtre. Toutefois, selon la direction du centre, les jeunes qui sont détenus chez eux en sont rarement à leur premier rodéo.

«La majorité des jeunes qui sont ici n’en sont pas à leur premier délit; plusieurs sont récidivistes», explique l’intervenante Michelle Larose.

Lorsque le deux-tiers de la peine du jeune est purgée, les superviseurs peuvent décider de le remettre en liberté très conditionnelle tout en assurant un suivi assidu. Si le jeune respecte ses conditions de remise en liberté, il peut écouler la fin de sa peine à l’extérieur du CJL.

Toutefois, un léger écart dans son comportement, et le jeune homme se retrouve rapidement détenu au CJL à nouveau.

«Ici, nous sommes l’antichambre de [la prison de] Bordeaux et de Sainte-Anne-des-Plaines. Si ça ne marche pas, la prochaine étape, c’est là-bas, continue Mme Larose. Nous avons beaucoup de détentions et, souvent, quand on voit un jeune revenir pour une troisième fois, il est là pour un bon bout.»

Étant en garde fermée, les jeunes sont donc éduqués à l’interne par des éducateurs spécialisés. Ils ont accès à tous les cours obligatoires ainsi qu’une panoplie de cours plus spécialisés, tels que des cours d’infographie dans une classe spécialement équipée.

«L’idée est d’induire l’espoir en ces jeunes. On veut qu’ils se disent : "Si je fais mes choses comme il le faut, je peux aller ailleurs. Mais si je reste à l’intérieur des murs, je serai toujours restreint",» résume M. Mayer.

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