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Affaire Hockey Canada: la plaignante s'est soumise à un examen polygraphique

durée 12h15
2 août 2022
La Presse Canadienne, 2022
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

La femme qui a intenté une poursuite contre Hockey Canada pour une présumée agression sexuelle a récemment passé un examen polygraphique, a révélé son avocat.

Une déclaration publiée par Robert Talach du cabinet d'avocats Beckett a fait savoir que la femme «a passé avec succès ce» test de détecteur de mensonges «avec une note de 'véridique'».

Le résultat du test polygraphique, organisé par l'avocat de la plaignante, a été fourni à la police de London, à Hockey Canada et aux enquêteurs de la LNH.

La femme a allégué que huit joueurs — dont des membres de l'équipe canadienne junior qui a pris part au Championnat du monde de 2018 — l'ont agressée sexuellement à la suite d'un gala de Hockey Canada à London, en Ontario, il y a quatre ans.

Le cabinet d'avocats basé à London a publié une déclaration pour résumer ses efforts à la suite de l'agression collective présumée et «pour remettre les pendules à l'heure».

«Dans la journée qui a suivi son départ de la chambre d'hôtel, le service de police de London a été informé et a enquêté. Après les premières enquêtes, elle a parlé avec un détective au poste de police le matin du 22 juin 2018. Le même jour, elle a passé un examen physique dans un hôpital. Plus tard, elle a fourni ses vêtements de la soirée en preuves», indique le communiqué.

Dans ce qui est devenu un scandale national autour de Hockey Canada, la femme a déposé sa requête le 20 avril 2022, et Hockey Canada a réglé l'affaire le 24 mai.

La plaignante réclamait plus de 3,5 millions $ en dommages-intérêts à Hockey Canada, à la Ligue canadienne de hockey et aux joueurs anonymes.

Les détails du règlement ne sont pas publics et aucune des allégations n'a été prouvée devant les tribunaux.

La façon dont l'affaire a été réglée par Hockey Canada a conduit à des audiences fédérales, et la Fédération internationale de hockey sur glace a fait savoir dans un communiqué à La Presse Canadienne qu'elle avait lancé une enquête sur les actions posées par Hockey Canada.

«Ce sont des incidents profondément troublants que la FIHG prend extrêmement au sérieux», a déclaré l'organisme dans un communiqué.

La femme a clairement fait savoir à la police de London dès le 24 juin 2018 qu'elle souhaitait que des poursuites pénales soient engagées, selon son avocat. Elle a de nouveau rencontré des agents les 26 juin et 31 août de la même année. Elle a été informée le 6 février 2019 qu'aucune accusation ne serait portée.

Talach a précisé que l'affirmation originale de Hockey Canada selon laquelle la femme n'avait pas approché ni coopéré avec la police était inexacte.

«Après une période de réflexion, elle a ensuite poursuivi l'affaire par le biais des formalités du système de justice civile sous la forme d'un procès, a indiqué la déclaration de son avocat.

«Bien qu'elle ait maintenant intenté des poursuites pénales et civiles, on lui a demandé de participer à la réouverture de l'enquête interne de Hockey Canada et à une nouvelle enquête de la police de London. Elle s'est conformée à ces demandes. Elle a fourni une déclaration écrite complète à Hockey Canada le 21 juillet. 2022 et à la Ligue nationale de hockey le lendemain.

«Cette femme s'est pleinement engagée et a coopéré à toutes les enquêtes légales et formelles entourant ces événements», indique le communiqué.

La FIHG, quant à elle, a fait savoir qu'elle continuera de suivre les actions de Hockey Canada pour s'assurer qu'il se conforme au Code sur l'abus et le harcèlement de l'organisme.

«La fédération prendra toutes les mesures appropriées conformément au code de la FIHG sur les abus et le harcèlement quand et si nécessaire», indique leur communiqué.

On a également appris récemment que Hockey Canada avait utilisé son soi-disant «fonds national d'équité», qui est alimenté par les frais d'adhésion perçus à travers le pays, pour régler les réclamations pour agression sexuelle.

Hockey Canada a depuis affirmé qu'il n'utiliserait plus le fonds pour régler les réclamations d'agression sexuelle.

La Presse Canadienne