Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Assurance médicaments: le nombre de médicaments, principal point en litige des négos

durée 18h39
14 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Les négociations sur l'assurance médicaments entre les libéraux et les néo-démocrates sont dans une situation difficile, et le principal point de discorde concerne le nombre de médicaments avec lesquels ils prévoient lancer le programme.

Si les partis parviennent à un accord, ils souhaitent commencer par quelques catégories de médicaments sélectionnées tout en continuant à formuler un plan national d'assurance médicaments plus solide, ont indiqué deux sources au fait des négociations.

Les partis ont déjà convenu de couvrir la régulation des naissances par le biais d'un programme à payeur unique dans un premier temps. Ils sont également en pourparlers pour inclure les médicaments contre le diabète dans le programme.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) fait pression pour que davantage de catégories de médicaments soient incluses, mais les libéraux ont fait part de leurs inquiétudes quant aux coûts, ont indiqué les sources, qui ont obtenu l'anonymat parce qu'elles ne sont pas autorisées à parler publiquement des négociations fermées.

Il reste également du travail à faire pour déterminer quels médicaments de chaque catégorie seraient retenus pour le programme initial.

«Nous voulons nous assurer que toutes les personnes diabétiques de ce pays puissent obtenir l'insuline dont elles ont besoin», a affirmé mercredi le porte-parole du NPD en matière de santé, Don Davies.

«Chaque jeune femme qui a besoin d'une contraception, nous voulons nous assurer qu'elle puisse obtenir la contraception dont elle a besoin. C'est le genre de choses sur lesquelles nous travaillons», a-t-il ajouté. 

Les effets sur le budget de ce printemps dépendront du nombre de médicaments qui seront finalement inclus dans l'accord, mais les partis espèrent rendre les médicaments disponibles avant les prochaines élections.

Le gouvernement libéral minoritaire doit déposer un projet de loi sur l'assurance médicaments d'ici le 1er mars s'il espère respecter son entente avec le NPD et obtenir le soutien du parti d'opposition lors des votes clés.

L'accord constitue un moyen pour les libéraux de se prémunir contre des élections anticipées avant l'automne 2025, au moment où la prochaine campagne fédérale doit avoir lieu.

Mardi, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a mentionné qu'il ne savait pas s'ils seraient en mesure de parvenir à un accord à temps. M. Davies a mentionné mercredi que le NPD continue de travailler à la conclusion d'un accord. 

Le NPD a insisté pour que le projet de loi fasse référence à un système universel à payeur unique, ce qui a été recommandé par un conseil consultatif nommé par les libéraux en 2018 pour étudier la mise en œuvre potentielle d’un régime d’assurance médicaments.

Les partis ont tenté de concevoir un libellé dans le projet de loi qui créerait des progrès sans finalement enfermer le gouvernement dans un programme qui devrait coûter environ 40 milliards $ par an une fois pleinement mis en œuvre.

Le ministre de la Santé, Mark Holland, a refusé à plusieurs reprises de discuter des négociations, mais les libéraux ont mentionné qu'ils présenteraient un projet de loi d'ici le 1er mars.

«Je pense que nous nous rapprochons d'un terrain d'entente», s'est contenté de répondre M. Holland lorsqu'il a été interrogé mardi sur les négociations avec le NPD. 

Le projet de loi a toujours eu pour but de fournir un cadre pour un futur programme d'assurance médicaments. 

«Elle n'apportera pas toutes les réponses et nous ne serons pas en mesure d'assumer des coûts massifs», a affirmé M. Holland lors d'une conférence de presse à Yellowknife.

L'accord conclu entre les libéraux et le NPD prévoyait initialement l'adoption d'une loi sur l'assurance médicaments avant la fin de l'année dernière, mais les deux formations ne sont pas parvenues à s'entendre sur le texte du projet de loi.

Libéraux et néo-démocrates ont plutôt convenu de repousser le délai de trois mois et d'exiger seulement que le projet de loi soit déposé d'ici là.

M. Singh a déclaré qu'il demanderait davantage dans le cadre de l'accord en raison du dépassement de la date limite. Il n'a pas voulu préciser ce qu'il entendait par «plus», mais a déclaré mardi que cela serait «adjacent à l'assurance médicaments».

La Colombie-Britannique couvre déjà de nombreux moyens de contraception dans le cadre de son programme provincial d'assurance médicaments. Le gouvernement du Manitoba s'est déjà engagé à le faire également.

L'Ontario fournit également de nombreux contraceptifs aux personnes de moins de 25 ans qui n'ont pas d'assurance privée.

Laura Osman, La Presse Canadienne