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Autre mandat d'Éric Gingras à la CSQ: «une preuve de force d'écouter ses membres»

durée 14h24
5 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

MONTRÉAL — Alors qu'il amorcera bientôt un second mandat de trois ans à la présidence de la CSQ, Éric Gingras trace un bilan positif de la dernière négociation du secteur public. Et, bon joueur, il refuse de fanfaronner et de blâmer l'organisation rivale, la FAE, qui a été vertement critiquée pour certaines de ses décisions.

Lors d'une entrevue avec La Presse Canadienne, en vue du congrès de la Centrale des syndicats du Québec, qui aura lieu du 26 au 29 juin, M. Gingras s'est penché sur le syndicalisme, l'éducation et la dernière négociation.

Les syndicats affiliés à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) proviennent tous de la CSQ, qu'ils ont quittée au fil des ans, évoquant différentes raisons.

Or, la CSQ est loin d'avoir été écorchée comme l'a été la FAE, dont les membres ont débrayé durant un mois, sans fonds de grève, pour parvenir à un résultat similaire à celui de la CSQ, dont les membres n'ont débrayé que durant huit jours.

Plus récemment, la FAE a subi une fronde de ses membres, mécontents du fait qu'elle conteste devant les tribunaux la Loi sur la laïcité de l'État, en se servant des cotisations syndicales de ses membres, et ce, sans les avoir consultés sur cet enjeu politique controversé.

«Oui, c'est vrai, ils étaient chez nous (avant, les syndicats de la FAE). Mais je ne vais pas répondre oui sur le fait qu'on rit dans notre barbe. Je pense que le mouvement syndical, c'est un mouvement qui est important au Québec», a lancé M. Gingras.

Est-ce que la CSQ pourrait contester une loi devant les tribunaux sans consulter ses membres?

«Quand arrive un projet de loi, la CSQ va regarder ses positions historiques, les positions qu'elle détient, adoptées en congrès, des positions qui ont été discutées démocratiquement. Après ça, on fait notre mémoire (sur un projet de loi). Par contre, s'il y a quelque chose qu'on évalue qui est polémique ou que la décision ou l'orientation date d'il y a trop longtemps, on va préférer retourner voir les membres» avant d'aller plus loin, assure M. Gingras.

«C'est pas une preuve de faiblesse, au contraire, c'est une preuve de force d'écouter les membres», quitte à changer de direction en cours de route, s'il le faut, plaide le président de la centrale de 225 000 membres.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne