Décote d’Hydro-Québec : pas d’«impact significatif», assure Michael Sabia


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — La décote d’Hydro-Québec aura un impact mineur sur le financement des projets de la société d’État, assure Michael Sabia. Selon le PDG, cela représente environ «150-160 millions $, mais dans un contexte du financement de 200 milliards $» sur un horizon de 10 ans.
«La décote, ce n'est pas quelque chose qui aura un impact significatif ni sur le prix ni sur la disponibilité. Donc, nous allons continuer d'étudier cette situation», a-t-il assuré mardi dans une mêlée de presse à l’Assemblée nationale en marge de l’étude des crédits sur l’Énergie.
Devant les parlementaires au Salon rouge, il a dit que cette décote n’était pas parmi ses «préoccupations».
Rappelons que le mois dernier, Standard & Poor’s (S&P) a abaissé la cote de crédit du gouvernement du Québec, mais également celle d’Hydro-Québec.
«Groupe de technocrates»
Déposé en juin 2024, le projet de loi 69, qui vise à donner les coudées franches à Hydro-Québec pour augmenter sa production d’électricité, n’est toujours pas adopté.
Il a été déposé par l’ancien ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avant qu’il ne démissionne en septembre 2024. C’est la ministre Christine Fréchette qui a pris le relais, mais le processus législatif du projet de loi se fait à pas de tortue.
Michael Sabia affirme que ce projet de loi est encore nécessaire, notamment pour donner la capacité à Hydro-Québec de «faire des partenariats avec les communautés autochtones».
«Et ces ententes vont nous donner le droit de développer ces installations. C'est juste un exemple, mais la loi contribue de façon significative à notre capacité de réaliser le plan et donc pour sécuriser l'avenir énergétique du Québec», a expliqué M. Sabia.
Au Salon rouge, Michael Sabia a aussi défendu la décision du gouvernement de maintenir les tarifs d’électricité à 3% malgré la décision de la Régie de l’énergie de les hausser de 3,6%.
Le PDG de la société d’État a dit qu’il était plus à l’aise avec la décision d’un gouvernement élu démocratiquement, contrairement à un «groupe de technocrates à la Régie qui ne sont pas élus».
Thomas Laberge, La Presse Canadienne