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Défait, le bloquiste Alain Therrien émotif en allant dire au revoir au caucus

durée 15h45
7 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — L'ancien leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, contenait mal ses émotions, mercredi, en allant faire ses adieux au caucus de sa formation politique, qui se réunissait pour la première fois depuis leur douloureuse soirée électorale de la semaine dernière où il a lui-même perdu son siège.

«C'est sûr que ce n'est pas facile», a admis en arrivant à la rencontre qui se tenait à Ottawa celui qui occupait ses fonctions depuis octobre 2021 et qui avait fait son entrée à la Chambre des communes deux ans plus tôt.

M. Therrien, qui a été observé en train de vider son bureau de l'édifice de l'Ouest la veille et pour qui un repas est prévu mercredi soir, a dit quitter «la tête haute».

Qu'est-ce qui lui manquera le plus? «La collégialité. De défendre les Québécois et de sentir qu'on est utile pour notre peuple, pour notre nation. C'est la plus belle chose que j'ai réalisée ici et je n'oublierai jamais ça.»

M. Therrien, qui avait siégé à l'Assemblée nationale du Québec de 2012 à 2018 avec le Parti québécois avant de faire le saut en politique fédérale, n'écarte pas un retour éventuel dans la Vieille Capitale. «On verra pour la suite des choses. (...) Je ne suis pas rendu là», a-t-il dit.

À court terme, il envisage plutôt un retour à l'enseignement. «Vous savez, j'ai de jeunes enfants. Alors, il faut que je reprenne le boulot rapidement. J'ai des responsabilités familiales. Et ils vont me voir plus souvent. Je ne sais pas s'ils vont toujours l'apprécier, a-t-il dit en rigolant. Mais, en tout cas, moi, je vais l'apprécier, ça c'est sûr.»

Dans l'ensemble, les bloquistes ont mordu la poussière au terme du scrutin, dégringolant de 33 à 23 élus.

Le député, qui se démarquait par ses comparaisons colorées lors de la période des questions, a été défait par l'ancien coroner Jacques Ramsay, qui portait les couleurs libérales dans sa circonscription de La Prairie—Atateken, sur la Rive-Sud de Montréal.

«Je pense que les gens ont eu peur par rapport à M. Trump. Ils se sont rangés derrière M. Carney», a-t-il analysé devant quelques journalistes. Et M. Therrien, qui dit avoir cogné à plus de 6000 portes durant la campagne électorale, a noté qu'il «le sentait» au fil des discussions.

Michel Saba, La Presse Canadienne