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Des Autochtones poursuivent le fédéral pour un paiement jugé insuffisant

durée 20h39
9 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

VANCOUVER — Une Première Nation de la Colombie-Britannique affirme avoir été payée insuffisamment de plusieurs millions de dollars lors d'un règlement conclu en 2002 avec le gouvernement fédéral concernant des terres cédées à une autre bande, puis vendues à une compagnie ferroviaire il y a plus d'un siècle.

La bande des Lax Kw'alaams affirme, dans une poursuite devant la Cour fédérale, que son règlement a été évalué à 17,75 millions $, tandis que la bande de Metlakatla a reçu 150 millions $, soit plus de huit fois plus, pour la vente illégale des mêmes terres, dans le cadre d'un règlement conclu en 2023.

La poursuite intentée ce mois-ci affirme que les terres du nord-ouest de la Colombie-Britannique ont été illégalement divisées en 1888, puis vendues illégalement à la Grand Trunk Pacific Railway Company en 1907.

La bande des Lax Kw'alaams affirme que le règlement de Metlakatla était fondé sur des «torts historiques» du gouvernement canadien, dont elle ignorait l'existence au moment du règlement de 2002, qu'elle considère maintenant comme inadéquat et abusif. La poursuite allègue que le gouvernement fédéral savait que les Lax Kw'alaams avaient mal évalué les terres du chemin de fer à environ 18,50 $ l'hectare, alors que la valeur réelle était supérieure à 76,50 $ l'hectare.

La bande affirme que le règlement de 2002 devrait être annulé, en partie en raison de l'«inégalité du pouvoir de négociation» entre le gouvernement fédéral et les Lax Kw'alaams.

«Les Lax Kw'alaams étaient une petite Première Nation aux ressources limitées. Ils se remettaient de décennies de persécution de leur culture et de décimation de leur peuple et de leurs territoires traditionnels, indique la poursuite. À l'inverse, le Canada était une nation riche de plus de 30 millions d'habitants, dotée de vastes ressources, qui a bénéficié du colonialisme et des torts historiques qu'il a causés aux Premières Nations, dont les Lax Kw'alaams.»

La poursuite affirme également que «la réconciliation en était à ses balbutiements» en 2002, car le pays n'avait pas encore convoqué la Commission vérité et réconciliation, établi le Tribunal des revendications particulières et adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

La Presse Canadienne