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Des organismes demandent à Ottawa d'intervenir pour contrer les préjudices en ligne

durée 13h45
20 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Une coalition de défenseurs des droits de l'enfant et d'organisations médicales affirme que les dangers auxquels les enfants sont confrontés en ligne constituent une urgence nationale.

«Contrairement à tous les autres secteurs qui touchent les enfants, de l'automobile aux produits pharmaceutiques en passant par les jouets et la sécurité alimentaire, l'industrie technologique a pu s'autoréguler, avec des conséquences tragiques», a déploré Andrea Chrysanthou, présidente du conseil d'administration de l'organisme Enfants d'abord, jeudi, lors d'une conférence de presse sur la Colline du Parlement.

Selon les défenseurs des droits de l'enfant, les enfants sont exploités, victimes d'extorsion et d'intimidation. Dans certains cas, des enfants sont même décédés des suites de préjudices subis en ligne.

La docteure Margot Burnell, présidente de l'Association médicale canadienne, a déclaré que les médecins constatent directement les effets néfastes des médias sociaux sur la santé.

«De plus en plus, les préjudices en ligne contribuent à une crise de santé publique chez les jeunes, avec des conséquences dévastatrices sur leur santé mentale, leur estime de soi et même leur sécurité physique», a-t-elle affirmé.

La coalition a exhorté le gouvernement à remettre sur la table le projet de loi sur les préjudices en ligne, présenté par le gouvernement de l'ancien premier ministre Justin Trudeau, mais qui n'a jamais été adopté.

Les libéraux ont indiqué qu'ils ne présenteraient pas le projet de loi sous la même forme, mais qu'ils aborderaient plutôt la question des préjudices en ligne dans le cadre d'autres lois.

Le précédent gouvernement libéral avait promis de déposer une loi sur les préjudices en ligne lors des élections de 2021.

«À l'époque, je n'avais que huit ans et ils avaient dit que ce serait fait dans les 100 premiers jours», a souligné Zachary Fathally, conseiller jeunesse de l'organisme Enfants d'abord Canada.

«J'ai maintenant 12 ans et plus de 1460 jours se sont écoulés. C'est un tiers de mon enfance et nous attendons toujours.»

Depuis l'élaboration des premières versions du projet de loi, la disponibilité croissante des robots conversationnels dotés d'intelligence artificielle a suscité de nouvelles inquiétudes quant à leurs effets sur les enfants, notamment dans les cas de suicide.

Anja Karadeglija, La Presse Canadienne