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Des organismes s’unissent pour dénoncer quatre projets du gouvernement Legault

durée 13h30
7 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Des organismes citoyens qui s’opposent à quatre différents projets du gouvernement Legault s’unissent dans l’espoir de se faire davantage entendre.

Les Mères au front de Montréal, de la Rive-Sud, des Basses-Laurentides et du Saguenay ainsi que le groupe Vigie citoyenne Port de Contrecœur ont tenu dimanche un «sit-in» devant le bureau du premier ministre François Legault à Montréal.

Cette manifestation conjointe a été organisée pour dénoncer «l’agrandissement du site toxique de Stablex, l’expansion du Port de Contrecœur, la destruction de milieux naturels par l’usine Northvolt et le projet de loi 97 qui définit un nouveau régime forestier».

Selon les instigateurs de l’événement, qui s’est déroulé à l’occasion de la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus, ces projets ont en commun «la destruction sans précédent de la biodiversité».

Ils dénoncent «l'approche cavalière du gouvernement». «C’est diviser pour mieux régner. Faire de l'évaluation par projet aux quatre coins du Québec permet de dissiper l'effet de masse que ça peut avoir sur l'environnement. Ce qu'on veut démontrer, c'est que nous ne sommes pas des groupes citoyens tous déconnectés aux quatre coins du Québec. Nous sommes tous ensemble pour la protection de notre environnement et de notre patrimoine, dont tous les Québécois peuvent bénéficier», affirme Rebecca Pétrin, directrice d’Eau Secours et représentante de la coalition des organismes contre Stablex.

Mme Pétrin souligne que «l’accumulation des projets qui se développent un peu partout au Québec nous démontre que la protection de l'eau, la protection de l’environnement et la protection des milieux naturels ne sont pas favorisées face au développement économique». «C'est quand on met toutes les pièces de ce puzzle-là ensemble qu'on se rend compte de l'ampleur que ça peut avoir», ajoute-t-elle.

Son point de vue est partagé par Hélène Reeves, porte-parole de Vigie citoyenne Port de Contrecœur. «C’est une vision de l’économie qui ne tient pas compte de la crise climatique actuelle. C'est une vision de l'économie où on rase la forêt, on détruit des milieux humides et on détruit les habitats des espèces. Tout ça affecte aussi la qualité de vie des citoyens. Ça affecte la qualité de l’air, la qualité de l’eau, donc il y a beaucoup de points communs.»

Comme Rebecca Pétrin et Hélène Reeves, Annie Marie-Marie Chapleau, porte-parole du comité Forêt/caribou de Mères au Front pour le projet de loi 97, s’inquiète des effets à long terme de ces projets.

Elle considère qu’«on vit grandement au-dessus de nos moyens» et qu’«on empiète sur notre capital biologique et sur le capital de vie des générations futures». «Je suis une mère et une grand-mère, mais qu’on le soit de cœur ou de sang, on a ce souci-là qu’il ne puisse y avoir encore un monde habitable et viable pour ceux qui vont nous suivre. Les conditions se mettent en œuvre un peu partout pour que ce ne soit pas le cas, ce qui nous inquiète beaucoup», déplore-t-elle.

Mme Chapleau ne baisse cependant pas les bras pour autant. Elle croit que le réseautage entre les différents organismes peut contribuer à faire changer d’idée le gouvernement.

«C’est ma source d'espoir de voir des gens de tous les âges qui se mobilisent. Si on reste assis chez nous à pleurer ou qu'on se met la tête dans le sable, c'est sûr que rien ne va se passer. Il faut se rassembler, il faut s'unir, il faut travailler les dossiers. Il y a plusieurs manières de le faire qui sont complémentaires, et je pense que ça peut faire une différence.»

Sébastien Auger, La Presse Canadienne