Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Éducation: Ford ouvert à retirer la loi si le syndicat cesse la grève

durée 10h24
7 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

TORONTO — Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a déclaré lundi qu'il était prêt à retirer la loi qui impose un contrat de travail à 55 000 travailleurs de l'éducation et leur interdit de faire grève, si le syndicat accepte de mettre fin à une grève qui a fermé de nombreuses écoles.

En conférence de presse, M. Ford a dit qu'il était prêt à faire preuve de souplesse et à retourner à la table de négociation, mais les travailleurs de l'éducation représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) devront retourner en classe.

Le premier ministre considère ainsi faire preuve de bonne foi en proposant de retirer la loi et la clause dérogatoire contenue dans celle-ci. Mais pour ce faire, le syndicat devra lui aussi faire preuve de bonne foi en cessant la grève, a-t-il soutenu.

Le syndicat doit s'exprimer plus tard en matinée, lundi.

La loi du gouvernement prévoyait l'utilisation de la clause dérogatoire pour se prémunir contre d'éventuelles contestations constitutionnelles. La clause permet aux assemblées législatives de déroger à des parties de la Charte canadienne des droits et libertés pour une période de cinq ans.

M. Ford a affirmé lundi qu'il comprenait que son utilisation de la clause dérogatoire était controversée, ajoutant toutefois qu'il n'aurait «absolument pas» agi différemment dans le contexte.

La semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a qualifié l'utilisation préventive de la clause dérogatoire «d'erronée et inappropriée», ce qui a suscité les critiques de son homologue ontarien.

«Il est très décevant que le premier ministre soit sélectif dans certaines provinces au sujet de ses préoccupations concernant l'annulation de la clause dérogatoire», a déploré M. Ford.

Ces derniers développements surviennent alors que le SCFP, le gouvernement provincial, les parents et les élèves attendent une décision de la Commission des relations de travail de l'Ontario sur la légalité de la grève qui a commencé vendredi.

Des centaines de milliers d'élèves étaient absents de leur salle de classe pour une deuxième journée, lundi, car de nombreuses écoles ont été fermées à l'apprentissage en personne à la suite du débrayage, qui, selon le SCFP, se poursuivra, quelle que soit la décision de la commission du travail.

La Presse Canadienne