Élections hâtives: Pablo Rodriguez veut être prêt à «tous les scénarios»

QUÉBEC — Avec des cibles «ambitieuses» de recrutement – 50 % des candidats d’ici décembre – le chef libéral Pablo Rodriguez veut être prêt à «tous les scénarios», y compris des élections anticipées si François Legault devait choisir cette option.

«On doit être prêt indépendamment de quand sera convoquée l'élection. Moi, je m'attends à ce qu'elle soit convoquée au moment prévu, c'est-à-dire le 5 octobre 2026. Mais si M. Legault décide de ne pas respecter ça, on doit être prêts», a affirmé Pablo Rodriguez mercredi en marge du caucus de son parti.

Mais le chef libéral suspecte-t-il le premier ministre du Québec de préparer une élection hâtive en catimini?

«Si vous me demandez si je fais confiance à François Legault, la réponse, c’est non. (...) Je le soupçonne de tout», a-t-il répondu.

Dans un sondage Pallas Data/L’Actualité/Qc125 publié lundi, la CAQ récoltait 11 % des intentions de vote, ce qui la plaçait au quatrième rang, derrière les conservateurs d’Éric Duhaime.

Le Parti québécois est toujours en tête avec 38 % alors que les libéraux sont en deuxième place avec 27 %.

Mardi, Pablo Rodriguez n’a pas fermé la porte à recruter l’ex-caquiste Pierre Dufour comme candidat aux prochaines élections, affirmant qu’il avait fait preuve de «courage» pour défendre sa région.

François Legault a chassé le député d’Abitibi-Est du caucus caquiste la semaine dernière, car il avait laissé entendre à «La Presse» qu’il pourrait démissionner si le premier ministre ne nommait pas un élu de sa région comme ministre.

À un an des prochaines élections, Pablo Rodriguez assure que beaucoup de gens levaient la main pour être candidats pour le Parti libéral du Québec.

Escouade PME

Le chef libéral a annoncé mercredi matin la création d’une «Escouade PME» qui sera menée par les députés Filomena Rotiroti et Frédéric Beauchemin.

Cette escouade ira à la rencontre des entrepreneurs afin d’entendre leurs propositions et leurs besoins.

Pour aider les PME, Pablo Rodriguez propose de réduire la paperasse, revoir leur fiscalité, mettre en place de nouveaux crédits d’impôt et revoir la politique d’achat du gouvernement pour privilégier les entreprises québécoises.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne