Étude: la population doute de la crédibilité des victimes d'agression sexuelle


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Par La Presse Canadienne, 2024
La population québécoise remet en question la crédibilité des victimes d'agression sexuelle, selon une étude de l'UQAM. Les résultats montrent que face au consentement sexuel, les femmes sont plus nombreuses à exprimer des attitudes positives, tandis que les hommes ont davantage des positions moins favorables.
On apprend aussi qu'une majorité d'hommes ne rejettent pas totalement l'idée qu'une femme qui initie des baisers ou des caresses ne devrait pas être surprise si un homme assume qu’elle veut avoir une relation sexuelle.
La Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a collaboré avec l’Université du Québec en Outaouais (UQO) sur le projet de recherche intitulé «Interroger la complexité du consentement sexuel chez la population québécoise de 15 ans et plus». Les résultats ont été présentés mercredi matin.
Bien qu'il y ait certaines avancées encourageantes sur le consentement, encore de nombreux mythes persistent et les chercheuses ont voulu contribuer à mieux prévenir les violences sexuelles et sensibiliser la population sur ces enjeux.
On apprend dans l'étude que 77 % des hommes et 53 % des femmes ne rejettent pas totalement l’idée selon laquelle «les accusations d’agression sexuelle sont souvent utilisées comme une façon de se venger des hommes».
Autre fait saillant, le quart des participants à l'étude est en accord ou neutre par rapport à l'idée qu'il est parfois correct de ne pas demander le consentement sexuel .
Au total, 1222 personnes âgées de 15 ans et plus ont participé à l'étude en répondant à un questionnaire en ligne.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne