Fin des recherches pour trouver l'ours impliqué dans une attaque en C.-B.

Les agents de conservation de la Colombie-Britannique ont cessé de rechercher activement l'ours grizzly responsable de l'«attaque extraordinaire» survenue le mois dernier contre un groupe d'élèves et d'enseignants, qui a fait quatre blessés graves.

Dans un communiqué publié vendredi, le Service des agents de conservation de la Colombie-Britannique a indiqué que l'ADN et d'autres preuves médico-légales avaient permis d'écarter l'implication des quatre ours capturés mercredi.

Le service a également précisé qu'aucun autre ours n'avait été aperçu dans la zone de l'attaque, près de Bella Coola, en Colombie-Britannique, au cours des cinq derniers jours.

«Compte tenu de ce facteur et de la période de l'année où les ours commencent à hiberner, les agents ont cessé de rechercher activement les ours et le matériel a été retiré», a indiqué l'organisation.

Le service a ajouté qu'il collaborerait avec la Première Nation Nuxalk afin d'identifier les ours et de trouver des solutions pour une coexistence harmonieuse avec eux. Un agent de conservation à temps plein a été affecté à Bella Coola, à environ 700 kilomètres au nord-ouest de Vancouver.

Trois élèves d'une classe d'une école primaire et un membre du personnel scolaire ont été grièvement blessés lors d'une attaque survenue le 20 novembre, alors que leur groupe de 20 personnes dînait pendant une sortie scolaire. Sept autres personnes ont été soignées sur place.

Le Service des agents de conservation a indiqué que 24 agents de conservation avaient participé aux recherches de l'ours pendant plus de deux semaines, notamment des agents qui ont conduit toute la nuit pour remettre en main propre des échantillons d'animaux destinés à être analysés au laboratoire de médecine légale de l'Université de l'Alberta.

«Il s'agit d'une intervention exceptionnelle pour une attaque exceptionnelle. Notre enquête a déterminé que le comportement de cet ours était agressif et ne ressemblait à aucune autre attaque d'ours grizzly documentée en Colombie-Britannique ou au Canada», a déclaré l'inspecteur Kevin Van Damme du Service des agents de conservation.

«Nous apprécions sincèrement le soutien que nous avons reçu de nos partenaires, notamment la Nation Nuxalk et ses gardiens, la GRC, le personnel du laboratoire de médecine légale et nos partenaires ministériels, qui ont travaillé à nos côtés tout au long de cet incident.»

Au moins huit ours ont été capturés après l'attaque. Les quatre derniers ours, une femelle adulte et ses trois petits, seront relâchés loin de Bella Coola, comme les quatre précédents.

Le chef Samuel Schooner avait qualifié l'attaque de moment critique et avait salué l'héroïsme des enseignants qui ont fait fuir l'animal.

Veronica Schooner, dont le fils de dix ans, Alvarez, était dans la classe de 4e et 5e année attaquée, a déclaré qu'il était si près de l'animal qu'il avait même touché sa fourrure.

«Il courait pour sauver sa vie», a-t-elle dit quelques heures après l'attaque, au cours de laquelle, selon elle, un enseignant a été particulièrement touché.

Plus de 100 000 $ ont été recueillis pour aider les familles des blessés à couvrir leurs frais médicaux et autres dépenses connexes.

Les agents de conservation ont d'abord rapporté qu'ils pensaient rechercher une ourse et ses deux petits et qu'ils utilisaient notamment des drones équipés de caméras thermiques.

Le communiqué de vendredi indique qu'une séance d'information sur l'incident a réuni plus de 100 personnes jeudi.

«Nous avons apprécié l’occasion de renouer le dialogue avec les résidents, de leur présenter les mesures que nous avons prises et de répondre à leurs questions», a déclaré M. Van Damme dans un communiqué.

«Nous demeurons engagés envers la communauté, continuons d’apporter notre soutien à la Nation Nuxalk et surveillerons de près toute activité préoccupante des ours et y répondrons avec diligence.»

— Avec des informations de Nono Shen, à Vancouver

Ashley Joannou, La Presse Canadienne